Qirotatif Qirotatif 24 septembre 2018 12:49

@Belenos

« L’utilisation que vous faites du rasoir d’Okham est en fait une forme de par/esse intellectuelle, qui loin) de vous permettre d’éliminer de manière économique des hypothèses simples mais erronnées, vous aveugle en évitant l’effort d’examiner les hypothèses plus complexes sous le prétexte que la plus simple est systématiquement la meilleure. »


Il est possible que ce soit mon interprétation qui soit erronée mais la première partie de cette phrase est étrange, à tout le moins peut laisser entendre que Christian lui-même n’a pas une idée arrêtée sur la raison d’être du rasoir (ce qu’il indique par la suite et en effet tout le monde n’est pas d’accord à ce sujet). 

La suite du débat porte sur la hiérarchie du degré de parcimonie des hypothèses. Une partie de sa critique pertinente est que le niveau de complexité d’un attentat comme le 9/11 est tel que l’utilisation du rasoir est discutable (et l’exemple avec ce parallèle avec l’ampoule qui ne fonctionne plus est très pertinent). Il y a un autre soucis qui est que pour évaluer le degré de parcimonie de chaque hypothèse afin d’établir une hiérarchie, il convient aussi de s’entendre sur ce qui fait qu’une hypothèse est plus parcimonieuse qu’une autre et le cas même du 9/11 rend cette entreprise complexe.

Utiliser le rasoir aujourd’hui n’a plus de sens parce que entre temps il y a eut une enquête (quoi qu’on en pense) et une quantité phénoménale d’éléments (témoignages, faits, etc). Il faut également revenir en arrière pour comprendre qq chose : d’abord on peut cliquer sur le lien suivant pour bien comprendre à quoi ressemblait le net en 2001 (ce que l’on a tous tendance à oublier et que les plus jeunes n’ont pas connu). En clair, en 2001, il n’y a "que" 300 millions d’internautes qui rament... et des MSM archi dominants. Ensuite les premières H formulées étaient pour certaines extrêmement, excessivement couteuses et comportaient d’innombrables biais (il suffit de se taper la première version de LC, qui s’est adaptée aux critiques par la suite, le livre de Meyssan, etc) : exemples, celles du missile du Pentagone, ou, plus tard, le coup des hologrammes. 

En réalité, ce qui s’est passé c’est que ces outils étaient très largement ignorés dans ces premières années post 9/11, des « truthers » comme de tout le monde d’ailleurs. Par la suite les hypothèses se sont multipliées, de plus en plus couteuses et jugés polluantes, de nature à discréditer le mouv. A ce moment-là je dirais que c’est le début de la pensée critique adoptée dans le mouv lui-même comme réflexe de survie. Mais ce n’est que très récemment que ces outils ont été utilisés : Reopen s’y réfère très fortement désormais. En vérité, ce qui a été utilisé sans modération dés le début dans le mouvement des truthers c’est surtout la méthode hypercritique et c’était logique compte tenu du matraquage médiatique que nous avons tous subi. L’adhésion à une thès alternative ou au moins au fait de doute de la VO s’expliquait. C’est ce qui arrive naturellement quand on dispose encore de trop peu d’éléments et que l’explication officielle nous paraît un peu trop cousue de fil blanc (comme ce fût le cas très tôt). Il est plus gênant d’y recourir quand il y a une visée militante et encore plus d’y recourir et ne pas l’admettre. Dans le camp des débunkers comme dans celui des truthers, cela a été largement le cas. C’est aussi la limite de la confiance : Quelle niveau de confiance une personne qui, aujourd’hui, ignorerait intégralement le dossier, devrait accorder à des gens qui ont relayé et relaient toujours LC par exemple ?


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