Tuco Tuco 5 août 2018 18:51

Un "regard appuyé" est peut-être un regard insistant et qui dévisage, qui met mal à l’aise, parce qu’il contient aussi quelque chose d’énigmatique. Ce genre de regard a toujours suscité chez moi la répulsion et ensuite des sentiments violents contre celui qui insiste... J’ai toujours eu horreur que l’on me dévisage avec insistance, je trouve cela particulièrement gênant, indisposant, et, je le répète : répugnant. Je pèse mes mots. J’ai bien écrit : répugnant.


Or, les hommes, (et je suis un homme), peuvent autant faire l’objet de ce type de "regards" que les femmes. Que ce soit de la part d’une femme, ou pire, d’un autre homme. Les deux me sont déjà arrivés plusieurs fois. Bien entendu, quand il s’agit d’une femme qui a pu me plaire, la chose n’était pas forcément désagréable, sauf quand j’ai pu comprendre de l’ironie ou quelque chose de rabaissant dans le regard. Mais, venant d’une femme, je n’ai jamais trouvé cela répugnant, (quand cela ne me plaisait pas), mais, à la limite, agaçant, voire irritant, c’est selon.

Par contre, venant d’un autre homme (...) ma réaction fut et demeure toujours la même : j’éprouve instinctivement un vif sentiment de répulsion et ensuite je sens de la violence me venir à l’esprit.

Cependant, j’aurais beau dire ou faire, l’on pourra toujours interpréter comme l’on voudra mes propres perceptions, et bien entendu, de manière tout à fait fallacieuse, afin de les retourner par exemple contre moi ! (Paranoïa, et que sais-je encore ?...). L’on pourra me rétorquer que je n’ai eu que des "impressions" tout à fait subjectives, etc.

Que pourrais-je répondre ? Quelles preuves objectives feraient foi ? En toute logique : aucune.

Voilà donc le principal problème de cette loi, (si jamais cela pouvait en être une) : il n’y a, en toute logique, je souligne, strictement aucun moyen d’interpréter comme on le désire ce genre de chose : les regards. Celui qui se livre à des "regards appuyés" pourra toujours prétexter que ses pensées et ses mobiles n’étaient nullement désobligeants ou déviants. Faire un procès sur un regard "appuyé" consiste donc à faire un procès d’intentions, et, qui plus est, sur la base de données essentiellement subjectives et toujours sujettes à l’interprétation subjective.

Le problème n’est donc pas un problème moral inhérent à la loi elle-même, ou une prétendue chute des valeurs morales comme semble bien nous le dire notre commentateur, mais, c’est avant tout un problème de logique, je veux dire d’administration de la preuve (objective), laquelle pourrait avoir une valeur juridique valide. Rien d’autre.



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