Janus Stark Janus Stark 6 août 2018 14:55

@Zatara

Et un pavé, un !

Tout d’abord, je ne vous ai martelé le mot « ?homme blanc ? » que pour vous saturer non de ma conviction supposée que la couleur des gens a une quelconque importance — il se trouve que je suis convaincu du contraire —, mais de la conscience que c’est à cause du pavé de Kipling que le dit « ?homme blanc ? » (remarquez les guillemets) s’y est pris et s’y prend encore pour se supérioriser par rapport au reste de l’humanité. Que cela vous siée est votre problème. Celui de l’« ?homme blanc ? » — en Afrique du Sud comme ailleurs —, est la conséquence de son hubris. L’avenir l’illustrera de bien des façons. Laissez donc aux Africains le temps de revenir de là où on les avait enfoncés et où s’exercent à leur détriment et avec la complicité de quelques-uns d’entre eux, pour un temps encore, les grands monopoles commerciaux multinationaux.


Il semble de surcroît que la subtilité de ma réponse précédente vous ait totalement dépassé. Vous avouez avoir lu les mots sans en comprendre le sens, en conséquence, encore que sans rien vous garantir, je vais tenter de me mettre au niveau modeste où, dès votre premier argument, vous laissez supposer que la capacité de maîtriser l’agriculture n’est point affaire d’intelligence mais d’habileté. Les agriculteurs de partout apprécieront. 


Je vous ai signalé les 5000 à 7000 mille ans d’intelligence ET d’agriculture itinérante des peuples autochtones. J’insiste sur le terme « ?itinérante ? », car c’est bien ainsi que l’agriculture de subsistance (et non sédentaire et d’excédent ? ; celle que l’on soumet aux aléas des marchés pour le seul bien du Capital) est la plus intelligente. Quand ce n’est pas possible, doctrine de Westphalie oblige, il est toujours possible, moyennant une répartition équitable des terres, de s’en sortir (cf. Nicaragua précité). 


À cela, sans rime ni raison, vous me répondriez, c’est sûr : « ?lentilles et petits pois ? », ignorant, là encore, les intolérances (et je ne parle pas spécialement de faits de société) à l’échelle endémique, que provoquent phytates et gluten : Au fil des millénaires, la sédentarisation des populations a troqué la cueillette et la chasse au profit de l’élevage et del’agriculture. Ainsi, toutes les grandes civilisations se sont bâties sur la domestication des céréales, faciles à cultiver et à conserver, moins soumises à la saisonnalité ainsi qu’aux aléas climatiques : en Asie, riz et soja, en Amérique latine, haricots rouges et maïs, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, riz et lentilles, ou encore blé et pois chiches. C’est en observant les vestiges humains datant de ces époques que l’on découvre pour quelles raisons les premiers signes d’intoxication et de déminéralisation sont apparus…


Par ailleurs, question amalgame, vous posez là, en corrélant les échecs agricoles en Afrique à la seule puissance démographique du continent — plutôt, qu’à l’exode rural (un problème en Afrique du Sud et dans le reste du monde). Voilà bien la fortune séminale que certains — dont je ne ferai jamais partie (là aussi, vous faites chou blanc, si vous me permettez l’expression) — voudraient bien voir ailleurs que dans les bourses africaines ?! Eh bien, il faudra s’y faire, en Europe vieillissante.


Contemplez donc les grands « ?succès ? » de l’ingénierie agricole occidentale en regard de la faiblesse du renouvellement démographique, d’inutiles excédents et de la paupérisation croissante des populations. Vous savez ? La paille et la poutre ; l’Hôpital et la la Charité…


Concernant l’histoire des réformes agraires, je vous enjoins, en effet, d’étudier le sujet, avant de vous lancer dans un raisonnement sans fondement. En particulier, sur la Révolution française, potassez : charité bien ordonnée commence toujours par soi-même.


Concernant les terres d’Afrique du Sud, si peu importe qui découvre quoi, un colon reste un colon, en particulier quand il n’a pour seul dessein que l’asservissement et l’avilissement des populations alentour à son propre et seul profit. 


Non, mais à qui croyez-vous que la manne agricole profitait jusque là ?? Au peuple d’Afrique du Sud dans son ensemble ?? Ben voyons !


Non, uniquement au consortium agricole des fourmis afrikaners qui, peu prêteuses comme selon La Fontaine, espéraient bien se gaver quelques siècles encore. Qu’il tente donc sa chance en Sibérie et souffrez que les Sud-Africains en aient assez de la savante confiscation de ce qui, selon vous même, n’est à personne en particulier, mais à toute l’humanité. Vos contradictions sont grossières.



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