PumTchak PumTchak 9 juillet 2018 16:50

 @Zatara

Weltanschauung ?

 @maQiavel

Pour répondre, - en partie seulement- , à votre questionnement, je suis typiquement un déçu de la gauche. Déception, qui date de Mitterrand, dès ses premières années. C’était la gauche-caviar, avec la gauche fric de Tapie et Berlusconi, que je ne comprenais pas. Et mes ainés qui admiraient Mitterrand, pour son machiavelisme (sans jeu avec votre pseudo) : je ne voyais pas ce qu’il y avait de gauchiste à admirer quelqu’un parce qu’il est plus retors que ses adversaires. C’est trop ancien maintenant, pour que j’éprouve le besoin de jeter du "gauchiasse" régulièrement dans mes commentaires, même si ce ressentiment m’est resté. Ca reste étrange de se sentir orphelin de la gauche et de recevoir des tapes dans le dos de potes qui m’envoient : "Tu vois ? Je te l’avais dit que tu étais de droite...". 

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Sur l’opposition droite / gauche, justement, à défaut passer à celle souverainisme/mondialisme, qui ne vient pas.

Le décalque de l’antagonisme droite / gauche avec celui économique / sociale, qui avait cours au moins depuis la Troisième République a été complètement éventé. Le pot aux roses a été découvert avec Mitterrand. La gauche, depuis, essaie vainement de se recycler au sociétal à défaut de tenir le social. Je me demande si cet effacement de frontière n’a pas été effectué par de Gaulle, de profil type Action Française, porteur du programme du CNR, réalisateur du programme politique le plus gauchiste de la Vème République. Et ceci, sans que les français l’aient compris, par effet de persistance rétinienne. Comme s’ils n’avaient pas découvert une évidence qui était sous leurs yeux : l’économique et le social ne peuvent que fonctionner ensemble et s’alimenter l’un par rapport à l’autre.

Maintenant peut-être que ce n’était pas un refus, mais que ce fonctionnement bi-polaire est incontournable. Après tout, on a peut-être affaire au cerveau limbique, voire reptilien qui a besoin de ranger un minimum et fixer les agitations du cortex pour agir.

On associe souvent droite=conservatisme et gauche=progressisme. Pour neutraliser ces mots et éclaircir les cadres : les remplacer par stabilité versus évolution.

Avec ces deux aimants opposés, on peut agglutiner des familles de pensées (ou "propensions de pensées", en essayant de dire mieux sans y arriver).

Stabilité : ce qui est commun, de commune à communiste en passant par le bien commun. Le pays, la nation. Les institutions. l’économie de production, contextuelle, du réel. Défendre le sens commun d’un peuple. Etc...

Evolution : Ce qui est ouvert à tout cadre et tout mode d’échange. La libéralisation, la mondialisation. Sortir des règles institutionnelles. l’économie qui sort du réel, qui s’invente, virtuel. L’IA. Défendre les minorités d’un peuple : les communautés ethniques, religieuses, les LGBT. Etc...

Après, il y a des thèmes qui peuvent passer de l’un à l’autre. C’est tout ce qui est "néo". Le folklore qui était "gauche" car c’était du "néo" art il y a 30 ans (Tri Yann, les cultures régionales), est devenue "droite", car c’est "tradition". 

Il y a le thème à deux versants : l’écologisme. Le bio c’est l’évolution car c’est progresser dans les pratiques agricoles et alimentaires. L’AOC, c’est la stabilité car c’est maintenir le terroir.


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