Qirotatif Qirotatif 26 avril 2018 16:56

@maQiavel
Ok, je saisis mieux ta réponse au colonel Sanders. 

Certes, mon point de vue sur la radicalité est nécessairement subjectif mais il me semble logique de penser que quand 28% des personnes ont toutes les caractéristiques du sécessionnisme, alors c’est bien qu’elles sont dans une posture de radicalité. De plus dans mon message initial j’évoque une dynamique (qui en gros date d’il y a une vingtaine d’années) et en effet, pour moi, vouloir faire sécession dans un pays dans lequel on est venu s’installer c’est être radical, à savoir en radicale opposition avec les valeurs des autres habitants (autochtones en tête) et du pays en question. On est dans une toute autre situation que la radicalité indépendantiste corse ou basque qui elle, repose, sur une dimension historique profonde que n’ont pas les barbus qui ne sont là que parce que leurs parents ont pu venir travailler en France à une certaine époque.

Attention aussi avec ce mot "radical" : il y a une déformation toute médiatique de ce terme qui a été associé au terrorisme religeux musulman. En même temps cette association est naturelle eu égard à la nature même de ce terrorisme, à savoir commis par des musulmans au nom de leur religion et à l’encontre de tout ce qu’ils haïssent : les non-musulmans, juifs entre autres, les représentants de l’Etat - policiers, militaires, etc.). La radicalité est un ensemble d’attitudes jugées extrêmes : prenons l’exemple du type de la vidéo : pour un Français, c’est bien un radical parce qu’il refuse de faire ce qui est une évidence chez nous, à savoir serrer la main de la moitié de l’humanité. Dans certains pays, son comportement est la norme (et aucun soucis avec ça), mais chez nous ce comportement est unanimement considéré comme radical. La radicalité ou plutôt sa perception dépend fortement du contexte culturel : en Europe, le comportement d’une partie des musulmans est jugé par les autres comme étant radical. Voilà ce que je peux répondre à ton « et alors »    et voilà pourquoi j’évoque ces sondages qui mesurent précisément la proportion de gens qui pensent qu’une religion en particulier est incompatible avec leur pays. p

Le pb est qu’on a expliqué pendant des décenni es que tout se passait bien, que, certes, il existait des musulmans radicaux, mais pas de quoi s’affoler. Là, on a enfin une étude qui nous explique que presque le 1/3 (et particulièrement chez les jeunes où l’on atteint presque la moitié) de ces personnes sont "sécessionistes" (l’expression est celle employée dans ce rapport). Or cette étude (dont je ne partage pas les conclusions) s’appuie justement sur des comportements (qui est favorable au port du voile qintégral, qui veut pouvoir exprimer sa foi au travail, qui pense que ses lois religieuses sont supérieures aux lois du pays, etc.) et là où l’on devrait - si l’on s’en tient aux MSM qui nous parlent d’"extrêmes minorités" - s’attendre à avoir entre 2-3% de radicaux on se retrouve quasiment à 1/3 et même pas la moitié qui a le désir de s’intégrer. Saletés d’études qui démentent le discours officiel... on comprend mieux pourquoi, en France, certains ne veulent surtout pas entendre parler.

"De plus, l’hypothèse qui consiste à croire que via ces financements, certains pays pourront garder la main mise sur les populations de confession musulmane en France et réussiraient même à freiner son occidentalisation ne me semble pas réaliste du tout" 

Probablement parce que tu sembles penser que touttes les religions se valent dans le poids qu’elles sont capables d’avoir en terme de c ontrôle social. C’est pourtant bien la volonté de ces pays pour lesquels le poids de leurs ressortissants à l’étranger est énorme. Quant à la volonté de freiner l’occidentalisation de ces gens, il faut se pencher sur les accords de Strasbourg pour bien saisir à quel point la volonté de ne pas "contaminer" (je reprends le verbe employé) ces immigrés pour ces pays est bien une réalité.

Tu peux nier cette dynamique et c’est ton droit le plus strict mais contrairement à ce que tu dis elle est parfaitement factuelle et mesurable : 

- 2500 mosquées et salles de prières construites en quelques décennies à peine en France.

- la consommation du halal qui s’est tellement généralisée que même des non-muz y sont largement soumis (sans le savoir la plupart du temps)en 

- des entorses toujours plus fréquentes à la laïcité forçant les pouvoirs publics à légiférer pour contenir ces revendications : la loi sur le port des signes distinctifs religieux à l’école n’a pas été faite sous la pression de quelques bouddhistes extrémistes...

- je pourrais continuer ainsi longtemps, mais je retiens que les débuts de structuration d’un islam politique (qui datent de qq années seulement) s’inscrivent parfaitement dans la continuité de cette dynamique incarnée par une partie de la pop qui se sent avant tout musulmane et exige que les règles de l’islam s’imposent à TOUS. Je ne vois pas où est le prisme idéologique là dedans et j’insiste là-dessus parce qu’on ne parle pas de 4 blaireaux qui voudraient faire n’importe quoi dans leur coin, mais d’une minorité (qui n’en est pas vraiment une) agissante et déterminée. Il y a 20 ans, M. Muhammad ne se serait jamais permis de rêver à voix haute d’une "France musulmane". Ce monsieur a parfaitement compris quel angle d’attaque opter (tout est dans sa fameuse entrevue qui a une dimension prophétique, sans mauvais jeu de maux).


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