maQiavel maQiavel 9 mars 2018 20:16

@Sentero

Ha bon... moi j’ai le sentiment inverse... je constate que généralement ce sont plutôt des "agnostiques" par rapport à des "croyants"... ils sont sceptiques par rapport à toute idée/théorie neuve qui contredit leur réalité quotidienne, celle dont ils font l’expérience (pas forcément le monde occidentaliste ou atlantiste)...

------> On n’a pas la même perception alors parce que moi je vois des gens qui réfutent les idées qui contredisent ce qu’ils considèrent comme étant la réalité, pas parce qu’ils en font l’expérience mais parce qu’ils croient naïvement comme parole d’évangile  tout ce que leur raconte « Le monde », « Libération », « Le figaro », ou le "Newyork times" et le "Washington post" pour les pays anglo-saxons. Pour moi, ça saute même aux yeux pour avoir beaucoup discuté avec eux ou les avoir lu.

on peut considérer comme plus logique de s’en tenir aux explications banalement affligeantes... bien moins glamour que les récits spectaculaires mais souvent (mais pas toujours) plus justes...

------> Sur le principe je suis d’accord.

 je pense que la société tient globalement sur la confiance

------> Je parlais bien sur du rapport qu’ont les gouvernés envers leurs gouvernants, ce n’est pas la même chose que le rapport inter-individuel que peuvent entretenir des personnes lambda dans la société.  Et c’est là que cette banalité affligeante  et cette niaiserie anti- complotiste devient dangereuse : la réalité sociale est souvent le résultat de rapports de force nés  d’intérêts divergents. Certaines choses n’arrivent pas par accident ou par hasard mais parce qu’il existe des réseaux, des lobbies, des coteries qui s’organisent pour atteindre un objectif. Et c’est normal.

Depuis l’antiquité des gens, pas spécialement cons, ont constaté, expérimenté, théorisé que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser et que pour rester libre, il faut être sans cesse en garde contre ceux qui gouvernent. C’est quand même étonnant que certains en oublient ces réalités sous prétexte que nous serions en » démocratie « , à un tel point qu’on peut légitimement se poser la question de savoir si l’usage de ce mot pour décrire notre régime n’avait précisément pas ce but. Et quand on s’intéresse à l’histoire de l’utilisation de ce mot pour décrire notre régime on comprend. Après tout, si le peuple est au pouvoir, pourquoi s’en méfier ? Je pense que ça fait partie des pièges dans lesquels tombent les « anti-conspis » …


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