medialter medialter 3 mars 2018 12:42

@JL

 "Dans la seconde partie, Onfray parle surtout de lui-même, et on a le sentiment qu’il fait son testament."
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Onfray, qui s’est toujours réclamé de la rebelle attitude, a toujours été un serviteur zélé du système. Le gauchisme libertaire, dont il se prétend l’incarnation, n’est qu’un soixanteshuitardisme amélioré, reflet d’une dépravation civilisationnelle qui convient parfaitement au champ politique, dans l’éloignement qu’il entretient vis-à-vis du sacré, et dans la cacophonie qui lui sert de nuage d’encre de seiche. Onfray est une sorte de nietzschéen avorté. Il s’est toujours cantonné dans le profane, là où ses prédécesseurs, touchaient au sacré : Nietzcshe dans la mystique du surhomme, Cioran dans le démiurge, Caraco dans la gnose, Jünger dans la mythologie de l’anarque, et Heidegger dans Eckhart. Dommage, l’étoile n’est jamais née, la montagne a accouché d’une larve politique qui s’est misérablement engluée dans les potins de son temps, pas le moindre enseignement atemporel. Ainsi se finira le testament d’Onfray, réduit à commenter Johnny Halliday, un testament dont la chasse d’eau fera oublier la vacuité


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