ffi 21 octobre 2017 04:28

@jimontheair
C’est vrai, et cela transparaissait en creux dans ma réponse, puisque j’y ai fait une petite incartade par le droit, que disposer d’argent seulement ne suffirait à rien. Un état pourrait très bien ne pas autoriser la convertibilité de sa monnaie avec les autres monnaies, ou encore mettre des limites aux possibilités d’acquisition. Par exemple, au moyen-âge, il y avait de nombreuses monnaies différentes en France. Il a fallu les unifier toutes pour pouvoir commercer au travers du pays.

Ainsi, pour permettre une dictature par l’argent, il faut préalablement que soit mis en place un système de lois qui le permette. Ce système de loi ne peut être mis en place, en douceur, uniquement si l’élite politique y consent, soit en la persuadant, en lui faisant croire qu’elle sert ainsi l’intérêt général, soit par corruption, en lui octroyant des intérêts particuliers.

Mais la démocratie ne serait d’aucune utilité sur ce point. Les gens du commun, trop pris par la recherche des ressources nécessaires à leur survie, n’ont que trop peu de temps pour réfléchir aux législations. Au final, ils votent comme les réseaux les plus influents lui prescrivent.

L’ultime dictature, en définitive, sera toujours celle du réel. Celui qui est dans le Faux, tôt ou tard, le réel le rattrape. Il faut donc être dans le Vrai. Or le Vrai, c’est une qualité - c’est un discours conforme au réel. Ce n’est pas une quantité de vote. De plus, l’opinion générale peut très bien s’avérer être une croyance erronée.

Si le savoir est défini comme un « croyance vraie », alors il m’apparaît que c’est bien le savoir qui doit tenir le magistère. Hélas, il n’est pas flagrant de déterminer ce qui est vrai, le vrai se détermine après-coup, une fois qu’on a agi et que le réel a répondu. Après-coup, on peut dire : « telle chose qui passait pour un savoir n’était en réalité qu’une chimère ».


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