@Qaspard Delanuit
Oui et ils placeront une nouvelle idole à la place.
Ca me fait penser à un passage de « Théorie et pratique du collectivisme oligarchique » édité en 1954 : « Dans les monarchies, qu’un roi ou un prince reconnaisse avoir commis une erreur, cela équivaudrait à ouvrir une porte à la remise en question de la justesse de ses décisions et jugements éclairés à venir. C’est pourquoi le leader doit être entouré d’un aréopage de ministres et de conseillers qui seront tenus pour responsables des erreurs qu’il pourra faire, puis remplacés par de nouveaux, et ainsi de suite. De même que le ministre saura trouver et congédier le secrétaire ou le conseiller qui l’aura« égaré » dans son jugement
Le système de
gouvernance du collectivisme oligarchique désigne secrètement qui sera le
prochain leader ; et, pour s’assurer que les électeurs le choisissent, il
favorise, tout aussi secrètement, les popularités auprès des masses de membres
de l’élite moins capables que lui. L’élu et ses concurrents seront ainsi
propulsés au devant de la scène politique, afin que la masse des classes moyenne
et inférieure ne voit qu’eux et personne d’autre, et soit naturellement amenée
à devoir faire un choix. L’insatisfaction chronique des classes moyenne et
inférieure place toujours celles-ci dans l’attente d’un « changement ». Passé
l’apaisement et l’euphorie de la population qui suit l’élection de son nouveau
leader, s’ensuit une période d’attente de la concrétisation des améliorations
promises ; dans le système de gouvernance collectiviste oligarchique, cette
attente précède toujours la désillusion, puis le sentiment d’avoir été trompé.
Mais c’est ce dernier sentiment, précisément, qui, lorsqu’une nouvelle période
électorale arrivera, nourrira l’enthousiasme de la masse pour les discours du
prochain leader que l’élite aura de nouveau choisi pour elle.
Dans l’absolu, on pourrait remarquer que le mécanisme de
sélections populaires, par rapport au système monarchique qui nomme un roi élu
à vie, permet à l’élite de faire croire à la masse qu’un leader peut commettre
des erreurs, et qu’elle peut avoir le dernier mot par le pouvoir de son droit
de vote. ».
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