Semi Kebab 24 avril 2017 23:50

la réponse est simplement dans l’égoïsme, chacun vote selon ses propres intérêts, chacun n’a pas le temps de penser social, chacun est perdu dans un monde qui va trop vite, plus personne n’a de quoi se raccrocher à des certitudes rassurantes, les dogmes, les codes sociaux ont changé à une vitesse inédite, internet fait que la planète se regarde pour la première fois dans sa globalité, il n’y a plus d’intimité, il n’y a plus de mystères à aller chercher à l’autre bout du monde, tout est étalé à la vitesse de la lumière sous nos yeux en quelques clics. Plus personne n’a le temps pour développer une pensée profonde, construite, durable, nous sommes sur du prêt à consommer, les murs de nos maisons sont en préfabriqués, il y a urgence partout, les services se dégradent en qualité car il y a débordement qui va au delà du biologique, c’est mac donald’s y compris dans la médecine, dans les sciences, dans l’artisanat, dans la production du divertissement, qui a encore la volonté d’aller chercher la perle rare en musique, en cinéma, en peinture, en sculpture pour l’apprécier pleinement ? Alors que tout est disponible tout de suite en quelques clics avant de chercher autre chose pour combler les désirs par des plaisirs aussi abondants qu’éphémères car la rareté a disparu.

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Tout est là, nous n’avons plus le temps d’apprécier ne serait ce que le fait d’être vivant, de ne pas habiter au Sahel, que d’ouvrir un robinet nous donne de l’eau au lieu de parcourir des kilomètres pour ramener une eau polluée qui contaminera 3 enfants sur 4, que nous avons un luxe dont nous n’avons plus le luxe d’apprécier la volupté, en somme ce qui manque à l’homme occidental, ou disons riche, c’est la souffrance de devoir survivre, oh je ne dis pas que nous sommes tous riches d’office, non, nous souffrons, comme dans fight club, par exemple, de tares ou de maux que ne connaissent pas ceux qui sont dans la survie pure, la dépression, il n’y a pas de dépression dans les pays en guerre, car ils sont trop occupés à survivre pour avoir le temps de déprimé, la France est le premier consommateur d’antidépresseurs, un des premiers pays pessimiste au monde alors qu’il n’aurait pas de quoi en regards d’autres nations qui souffrent, de famine, de peste noire, de typhus, de tuberculose, pensons indiens au lieu de penser artificiellement printemps, nous avons perdu de vue tant de chose essentielles, primordiales, nous sommes des enfants gâtés au fond, oh je sais, on va me rétorquer que nous méritons ce que nous aspirons à gagner, oui mais...

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Nous avons oublié que la vie est un combat permanent, le retour du concret éternel, nous le rappelle de temps en temps, mais avons nous le droit de nous plaindre en tant que privilégiés ? Avons nous le droit de ruminer des solutions à des problèmes de riches ? Avons nous le droit de nous révolter ? Finalement, puisque si l’on regarde de près le résultat de ce premier tour, ceux qui pensent printemps arabe ou français, peu importe, ne sont pas si éloigné en proportion de ceux qui pensent terroir et identité, Macron-Le Pen, deux antagonismes qui se rejoignent en finalité, le match est serré, entre europhiles et europhobes, entre enracinés et nomades, deux mondes s’affrontent, le mondialisme contre le nationalisme, l’ancien monde analogique contre le nouveau monde numérique, avant il fallait du temps pour communiquer, aujourd’hui ça se fait en un clin d’oeil, mais avons nous toujours cette envie de communiquer autant qu’avant ? Puisque la rareté est annulée par l’abondance ? Ce qui donne une valeur à quelque chose, c’est sa rareté, aujourd’hui dans no sociétés il n’y plus de rareté, c’est pourquoi les gens se lassent de tout, y compris des besoins les plus élémentaires de l’humain, comme se nourrir, par exemple, en occident, il faut lutter pour ne pas grossir, en afrique il faut lutter pour prendre un gramme, en inde il faut éviter de devenir intouchable, en occident il faut éviter de devenir marginal, les statuts sociaux depuis la nuit des temps, sont basés sur l’épaisseur du portemonnaie, à tel point qu’il fût un temps en europe où les femmes grosses étaient prisées car synonyme de richesses matérielles, fallait être motivé pour taper entre deux bourrelets, maintenant la mode, le summum du sexy, c’est pour beaucoup des anorexiques, symbole, paradoxalement d’une mode imposée médiatiquement par les agences de mannequinat en standing baisable par les Lagerfeld et autres proxénètes de la mode expliquée ou non aux parents... En échange de fausses amours, de fausses gloires, et vraies beautés se transformant en produits marketings rapportant espèces sonnantes et trébuchantes... 

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Nous sommes tous des putes, et surtout les banquiers, je ne sais plus quel soutien de Macron disait que le métier de banquier était un métier de pute et que Macron le faisait très bien, voilà, c’est une bonne gagneuse, pas besoin d’aller chercher plus loin et ses macs, ils vont le presser comme un citron tant qu’il rapporte sur le marché de la pute, et comme il va devenir président, Macron le bien nommé, va devenir la super pute de la finance internationale, pas besoin d’élaborer des thèses aussi hallucinantes les unes que les autres, non mais Gaston, Haarp, les ondes modulables des portables influençant les clients déjà tout émoustillés d’avoir une pute toute neuve à se foutre sous la dent, faut voir à pas trop pousser le bouchon de la débilité complotiste trop loin quand même, alors que la solution est bassement humaine et matérielle, à tous les niveaux, quand on prend le temps minimum pour avoir un peu de recul, sans l’émotion qui nous confine à un jugement de crétin.



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