Joe Chip Joe Chip 15 janvier 2017 01:30

@maQiavel

Désolé, je n’ai pas trouvé le temps de revenir dans la semaine.

Je suis à peu près d’accord avec tout ça. Juste quelques réserves :

- la mondialisation n’a pas fondamentalement changé la nature des rapports entre puissance ; c’est pourquoi je définis la souveraineté à l’intérieur du cadre où elle est vouée à s’exercer, aujourd’hui, l’économie mondialisée, hier l’Europe féodale et chrétienne, etc... La volonté d’être libre ne suffit pas à être libre, c’est simplement une condition, une potentialité.

- il me paraît difficile d’opposer dans les faits souveraineté et indépendance ; elles ne sont pas rigoureusement identiques, mais il faut beaucoup de souveraineté pour être indépendant et inversement, on ne peut pas rester souverain sans gagner en autonomie. Si la plupart des pays aspirant à la souveraineté cherche à acquérir des technologies, à renforcer leur indépendance alimentaire, à améliorer leur économie, c’est précisément parce qu’ils intègrent cette notion de contrainte à l’exercice de la souveraineté. En ce moment les Japonais revoient leur doctrine militaire et cherchent à reconstituer leur complexe militaro-industriel pour regagner une partie de leur souveraineté perdue à l’issue de la seconde guerre mondiale. 

- j’ai voulu dire que je ne croyais pas à une politique qui se donnerait pour objectif exclusif de recouvrer la souveraineté, et qui en ferait l’antidote à toutes les difficultés traversées par un pays ou un peuple. 

- quand un peuple disparaît organiquement, il perd toute possibilité d’être souverain ; quand il perd la souveraineté, il ne perd pas la possibilité de le redevenir. 

- sur la France je suis en partie d’accord, on a dû mal se comprendre ; ce qui n’est pas théorisable c’est l’idée, "soralienne" si tu veux, que la souveraineté n’est possible qu’en se prémunissant de toute influence ou ingérence extérieure, c’est pourquoi je parlais de "paranoïa" holiste dans ce cas précis. Toutefois, il faut bien être conscient qu’aux yeux de beaucoup de pays, les Français se distinguent justement par leur désir farouche d’indépendance (sur le plan militaire, politique, diplomatique). 


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