Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 29 novembre 2016 23:09

@maQiavel
"Oui Castro était un dictateur et on peut quand même lui rendre hommage."

Ah ça, c’est une position en tension dialectique que je trouve très intéressante et à laquelle je ne m’attaque pas du tout. Mais ce n’est pas celle de Mélenchon et des autres pleureuses qui sont plutôt dans le déni idéaliste d’adolescents attardés refusant de cesser de croire au Père Noël au cigare sur son char céleste. 

Mais je me souviens aussi que vous avez écrit à propos de Soral qu’il ne vous intéressait plus et que vous ne l’écoutiez même plus depuis que vous aviez compris qu’il était "fasciste" et non démocrate. Dans les faits, le dictateur Castro n’est-il pas beaucoup plus l’incarnation d’un chef "fasciste", au sens précisément politique (et non seulement esthétique ou italien du terme), qu’un écrivain polémiste comme Soral (qui n’a encore fusillé ni jeté personne au cachot) ? 

"Niant l’individu et la démocratie au nom de la masse incarnée dans un chef providentiel, le fascisme embrigade les groupes sociaux (jeunesse, milices) et justifie la violence d’État menée contre les opposants assimilés à des ennemis intérieurs, l’unité de la nation devant dépasser et résoudre les antagonismes des classes sociales dans un parti unique."... "Le fascisme est un système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d’un idéal collectif suprême. À la fois révolutionnaire et conservateur, il s’oppose frontalement à la démocratie parlementaire et à l’État libéral garant des droits individuels." (Définitions couramment admises relayées par Wikipédia)

Alors ensuite, on peut aussi soutenir qu’une société n’a peut-être parfois pas de meilleure solution que la dictature, que le fascisme... Simplement, il faut assumer cette position. Mon avis est que c’est une position éventuellement soutenable concernant une période de transition politique (enfin, ça peut se discuter) mais qu’elle est quand même très difficile à justifier sur une période de 57 ans et la totalité d’une existence. (Aurait-il fallu que Castro vive 100 ans, 200 ans, 500 ans, pour voir un changement ? ... Peut-être la couleur de l’uniforme de ses apparitions publiques ?) 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe