maQiavel maQiavel 29 novembre 2016 12:17

@Qaspard Delanuit

Là le sujet, c’est surtout le commentaire d’Onfray et il se goure entre autres sur la politique qui a été menée à Cuba en termes d’écologie, ce n’est pas un fantasme de Mélenchon, quand bien même cela a été un accompagnement d’un phénomène social, cette lutte écologique existe bel et bien et elle aurait pu ne pas être menée même si la conséquence aurait été d’affamer des millions de personnes, cela n’a pas gêné d’autres dictatures.

Et puis pour la dictature : Onfray se plaint lui-même qu’on ne fait pas d’histoire mais de la morale et que comme pour certains castro était dans le camp du bien, tout devait lui être pardonné. Ok. Mais lui-même n’a –t-il pas une vision manichéenne telle que dictature = mal et démocratie =bien ?

C’est là que je dis que les contextes sont étrangers à ce monsieur. Il n’y a pas un régime politique qui soit dans l’absolu meilleur qu’un autre. Il y’ a par contre des régimes politiques plus adapté à d’autres en fonction de contextes particuliers, Rousseau il y’a 250 ans le soulignait déjà et Aristote avant lui deux millénaires en arrière.

La question est la suivante : est ce qu’un régime d’un pays de quelques millions d’habitants qui a connu des siècles de dictatures qui lui ont précédés , qui fait face à des tentatives de renversement, des agressions militaires ,des tentatives d’assassinats ,des attentats , à un étranglement financier venant de la première puissance mondiale pouvait être autre chose qu’une dictature ? Moi je prétends que non, tout autre forme de gouvernement dans un tel contexte et sous une telle pression aurait périclité, votre démocratie ou que sais je se serait faites déborder par une dictature sous protectorat américain cette fois comme il y’ en avait pléthore en Amérique latine.

Le pari qui a été fait par le mouvement révolutionnaire Cubain était un pouvoir fort au niveau national mais participatif au niveau local. Ce n’est pas si simple car il y’a eu des frictions entre les deux au profit du pouvoir central (notamment sur le plan économique). Mais malgré tout, il faudrait comparer la situation actuelle à Cuba à ce qu’elle était avant 1959, avant la Révolution. Et c’est un fait que ce régime, aussi dictatorial qu’il puisse être , a connu des évolutions dans la participation de la population dans les processus décisionnels mais pour s’en rendre compte , il faut sortir de la presse autorisée pour s’intéresser concrètement aux institutions cubaines et à la dynamique institutionnelle. 


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