maQiavel maQiavel 16 novembre 2016 17:45

Plus haut, j’écris : « Le plus drôle, c’est quand ils se remettent en cause mais pour dire qu’ils devraient faire plus d’effort pour expliquer à la population comment il faudrait penser et mettre plus d’énergie à l’éduquer ».

Même diagnostic de Christophe Guilluy : « Faire passer les classes moyennes et populaires pour « réactionnaires », « fascisées », « pétinisées » est très pratique. Cela permet d’éviter de se poser des questions cruciales. Lorsque l’on diagnostique quelqu’un comme fasciste, la priorité devient de le rééduquer, pas de s’interroger sur l’organisation économique du territoire où il vit. L’antifascisme est une arme de classe. Pasolini expliquait déjà dans ses Écrits corsaires que depuis que la gauche a adopté l’économie de marché, il ne lui reste qu’une chose à faire pour garder sa posture de gauche : lutter contre un fascisme qui n’existe pas. C’est exactement ce qui est en train de se passer.

Et sur la substitution du social par le sociétal : « Le discours de l’ouverture à l’autre permet de maintenir la bourgeoisie dans une posture de supériorité morale sans remettre en cause sa position de classe. Le discours de bienveillance avec les minorités offre ainsi une caution sociale à la nouvelle bourgeoisie qui n’est en réalité ni diverse ni ouverte : les milieux sociaux qui prônent le plus d’ouverture à l’autre font parallèlement preuve d’un grégarisme social et d’un entre-soi inégalé ».

http://www.lepoint.fr/societe/faire-passer-les-classes-populaires-pour-fascisees-est-tres-pratique-page-2-16-11-2016-2083327_23.php#xtatc=INT-500

 


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