Qiroreur2 (---.---.221.83) 27 septembre 2016 12:44

@niQolas_d
On pourrait dire que le "vivre ensemble" nécessite des valeurs communes (plutôt qu’une identité ; même si de l’identité découle un certain nombre de valeurs). On observe que dans certains quartiers ce vivre-ensemble n’existe pas car les personnes qui y vivent parfois ne partagent rien et sont même en opposition sur des aspects fondamentaux de l’existence (comme le rapport à l’autre). Dés lors c’est soit le conflit, soit l’exode. C’est ce qui se passe en banlieue depuis 40 ans et ce que décrit Zemmour. Le vivre-ensemble ne se décrète pas. Il découle de ce que les gens veulent bien concéder aux autres dans les espaces communs. Concéder c’est renoncer à une partie de son identité (dans ces espaces communs, je préfère d’ailleurs ce terme de "commun" à "public", où commun = "comme un") pour ne pas l’imposer aux autres. C’est la différence entre une équipe de rugby et une équipe de foot (pour rester dans l’analogie sportive). Même le meilleur rugbyman au monde ne peut faire gagner son équipe s’il commence à se croire au-dessus de la mêlée. Il ne peut être bon dans son rôle qu’avec l’aide de tous les autres. 

L’un des pbs est que le système libéral (qui place l’individu au sommet de tout) nous pousse à percevoir l’autre comme un concurrent (voire un adversaire à éliminer). L’espace commun s’est peu à peu transformé en un espace où chacun exige de pouvoir exprimer sa singularité, alors qu’il devrait être un espace de dialogue et de coopération. Quel que soit le système que l’on prône, si cette dimension n’y est pas intégrée tout ceci finira très mal (à la Walking Dead ...la situation de Rick et ses amis étant bien compromise...). 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe