njama njama 30 août 2016 13:13

Jean Bauberot et ses autres collègues universitaires me donnent l’impression de chercher un barycentre qui serait le dénominateur commun de toutes les laïcités, alors qu’il n’existe pas, ou du moins on peut le penser puisque le concept de laïcité n’a jamais été historiquement défini, ni n’a jamais prétendu être universel.

Laïcité, vient dans son étymologie, sa genèse donc, de laïc ou laïque, c’est à dire qui n’appartient pas au clergé ni à un ordre religieux / qui appartient, qui est propre au monde profane ou à la vie civile.

Et donc, en plus de séparer le monde sacré du profane, la vie civile de l’ordre religieux, le spirituel qu’elle délaisse à l’Église du temporel qu’elle revendique, la laïcité est largement liée à un concept de classe sociale, à un concept élitaire ou élitiste, particulièrement propre au christianisme qui distinguait les laïcs (les fidèles) des clercs, c.à d. du clergé (les hiérophantes) ; clivage de la société par la religion que l’on retrouve transcrit dans l’architecture des églises déjà dans les églises romanes, avec le (Sacré) chœur et les absidioles réservés au seul clergé, et le "peuple" (le troupeau) rangé et soumis sous la nef ...

Dans la logique de la révolution, les révolutionnaires "laïcs" ne pouvaient que s’affranchir de la tutelle des clercs, et donc de l’Église. Par la suite, le marxisme, les idées socialistes ont repris très logiquement cet héritage des républicains. La révolution "laïque" refondait donc toute la société, son ordre social. La loi de 1905, qui abolissait la traitrise de Napoléon qui signa le Concordat de 1801, est donc un monument historique national de notre histoire républicaine, et un bastion de la république.

 


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