@enzo

Ce sont plutôt les médias qui sautent sur des victimes ou des parents de victimes traumatisées qui sont en pleine surcompensation psychique pour ne pas s’effondrer. Le fait de dire qu’ils n’éprouvent pas de haine est une étape transitoire qui leur permet de surmonter les effets du traumatisme en refoulant les sentiments immédiats de haine, de vengeance, etc. La conscience se raccroche alors au surmoi comme à une bouée de sauvetage et régurgite la morale collective conventionelle : l’institution a raison, la haine c’est mal, le vivre-ensemble est notre richesse collective, etc... Les psys connaissent tout ça, et c’est lamentable effectivement de voir ces rapaces des chaînes infos qui viennent chercher les paroles de ces personnes sidérées ou dépersonalisées. Je me souviens très bien des témoins du 13 novembre interrogés dès le surlendemain à la télévision, ils avaient l’air complètement hagard, de réciter une leçon. 

@qaspard @maqiavel

Le problème des marches blanches, l’orchestration médiatique du compassionnel, les démonstrations d’accâblement collectif (qui me rappellent un peu les cortèges de pénitents et flagellants du Moyen-Age) c’est encore autre chose.

A mon avis ils faut quand même distinguer les deux niveaux.