sls0 sls0 29 mai 2016 20:30

@Zatara
C’est le jugement de valeur que je remets en cause, dans ma carrière j’ai fait pas mal d’audits, c’est des jugements mais par rapport à des critères attendus qu’ils soit techniques ou organisationnels. Une juge c’est des textes de lois et non ses critères ou concepts de la vie personnels.

Un appareil photo pour lui une image c’est un gris à 18%, il ne juge pas si l’image lui plait, pour lui c’est le meilleur rendu et rapidement.

Je ne pouvais pas naitre avec mes gouts musicaux actuels car mes gouts actuels n’existaient pas. J’aide dans un studio d’enregistrement, j’ai plus facile a donner les gouts des autres que les miens. A part le disco que je n’appréciais pas trop par son coté frime donc orienté égo, tout le reste me va.

Mettre son cul dans une bassine d’eau à 5°, une autre à 50° et la dernière à 37°. La plupart des gens vont choisir la dernière, si ça se fait via le test, c’est le confort sans intellectualisation qui fera qu’on aura les fesses dans l’eau à 37°.
2 minutes et marabout junior, j’ai eu pas mal de contacts avec des moines tibétains, c’est la réponse que je donnais quand il me demandaient pourquoi j’avais commencé vers 11-12 ans la méditation. Ce n’était pas de la méditation pour moi, dans marabout junior ils expliquaient comment améliorer son apnée. J’y suis arrivé aux 2 minutes et même dépassé. En essayant les 2’, je me suis aperçu que j’avais les fesses dans de l’eau à 37° pour pas mal de choses à coté. Ensuite la période baba cool qui ne s’oppose pas à cette pratique, c’était même une mode que je ne côtoie pas trop. Ensuite on s’aperçoit que la position du lotus n’est pas nécessaire pour avoir le cul dans l’eau à 37°, ce n’est qu’un histoire d’attention au présent.

Je m’occupait de droits de l’homme, fin des années 80, premiers apports théoriques avec des moines tibétains verbales et livresques. Les livres c’était plus orienté la connaissance de l’autre. C’est assez scolaire et directif le bouddhiste tibétain à mon gout. Au même moment j’étais aussi dans le milieu post Tiananmen, toujours recherche livresque pour comprendre l’autre, le taoïsme c’était mal.

L’union du taoïsme et du bouddhisme c’est le chan et avec Houeï Nêng j’ai trouvé un discours éclairant. Un tuteur théorique non franchement cherché.

Un tuteur pour une plante et non dix ou vingt. Le tuteur pour un pied de tomates et celui pour les haricots verts sont différents, il n’y a rien d’universel.

On a plus tendance à regarder le tuteur que la plante, ce n’est pas les fruits du tuteur que l’on mange.

J’adore lire et je lis beaucoup, je me rappelle un échange entre un sociologue et un maitre zen, le sociologue voulait une définition du zen. Au moment de la cérémonie du thé, le maitre ne s’est pas arrêté quand la tasse de son visiteur était pleine. Son visiteur s’est écrié, arrêtez, la tasse déborde, le maitre à répondu, vous vouliez une définition du zen, vous l’avez. Le zen ce n’est pas rajouter mais enlever, rajouter ça déborde. Les gens rajoutent alors qu’il faut enlever, en cela le wou nien (non attachement) de Houeï Nêng est très efficace.

Nota : C’est en vivant sous les tropiques avec une nature exubérante que j’ai compris pourquoi le chan est mieux passé que le bouddhisme originel assez fleuri ou exubérant.
Je suis originaire des Flandres, les conditions de vie de climat sont plus proche des chinois, c’est plus abrupte comme vision, le chan mêlé de taoïsme à enlevé pas mal de fioritures.

Pour résumer, Marabout junior et discours et sermons de Houeï Nêng comme apports extérieurs peuvent être suffisants. Dans l’art de la compassion du Dalaï Lama il y a aussi de bonnes recettes, ce n’est que mon point de vue.
Avec la compassion, le JE a aussi tendance à disparaitre.

C’est un JE qui recherche un bonheur, un nirvana, un satori, un éveil,...
C’est un JE qui est l’obstacle au bonheur, au nirvana, au satori, à l’éveil. On ne sait pas théoriser là dessus, on ne peut que le vivre.

Ce matin encore un vieux du quartier m’a demandé pourquoi j’attirais les animaux et les enfants aussi fort, j’ai répondu parce que je n’existais pas. Devant son air interrogatif j’ai développé, comme j’ai autant de concepts et de critères de jugement que dans la tête d’un jeune enfant ou un chien, ça doit être moins brouillon donc plus attirant.

Je n’ai pas d’envies et j’ai plus que les autres, la vie est très agréable quand on est mort pour soi-même.


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