ffi 14 avril 2016 16:18

@Qaspard Delanuit
Donc Chouard est pour l’aristocratie, finalement ?

Cela dit, j’accorde, un peu comme ce qui concerne, en philosophie, les notions de Bien, de Mal, ou de Vertu, il est vain de croire pouvoir donner les critères définitifs de ce qui caractérise le « Meilleur ». Il y a une part de « flair » sur ce plan-là. Donc le risque d’erreur existera toujours. Et puis « le Meilleur », c’est un état, daté, contextualisé. Il est possible que « un Meilleur » un jour devienne « le Pire » un autre jour. C’est pourquoi la Noblesse ne peut être qu’un état que l’on doit pouvoir acquérir, ou perdre, c’est selon. La « meillorité » ne vient pas du sang, elle ne vient pas du corps, mais de l’esprit, lorsqu’il est en état de Grâce.

Pour la question des pleins pouvoirs. Il est évident que, étant donné l’extension limitée des hommes, tant localement que temporellement, aucun homme ne peut avoir les pleins pouvoirs de manières effective. Par conséquent, tout pouvoir s’appuie sur une architecture humaine, où chaque membre détient une parcelle du pouvoir. Actuellement, le pouvoir Jacobin centralise tout et ses décisions redescendent vers le peuple via une administration tentaculaire. « Administration », étymologiquement, signifie « vers le ministre », « vers le plus petit ». Dans l’administration, les hauts-grades commandent, les petits grades exécutent. D’un certain point de vue, le président de la République a bien plus de pouvoir aujourd’hui qu’en avait le Roi Soleil.

Bref, pour déterminer quelle parcelle de pouvoir peuvent obtenir ces plus valeureux, encore faut-il repenser l’architecture du pouvoir, certainement avec un pouvoir central qui doit laisser plus d’autonomie à ses « ministres », mais en essayant néanmoins de garder une certaine homogénéité dans les décisions à travers le pays, la disparité qui y exista historiquement ayant poussé à la centralisation.


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