Joe Chip Joe Chip 24 mars 2016 14:27

Ca y est les gogos, golios et autres mongolitos du complot se réveillent, après avoir rongé leur frein durant les journées désormais traditionnellement consacrées aux manifestations collectives d’empathie et de compassion solennelle. C’est bien, c’est comme un grand cirque où chacun vient faire tour à tour son numéro, invariablement ou presque, après chaque attentat.

Le délinquant magrébin binational raté à QI de palourde qui a trouvé dans le terrorisme islamique une forme de rédemption ou d’exutoire, c’est toujours mieux qu’une voie de garage.

Les experts médiatiques en tout genre et en rien du tout qui ont toujours tout compris... après coup. Hallucinant de voir l’autre empaffé d’Alain Bauer (avec un look à travailler dans une brasserie parisienne) nous servir son petit cour de géopolitique chez Zemmour et Naulleau, alors qu’il n’a rien vu venir depuis 20 ans.

Les complotistes obsessionnels qui peuvent se pardonner tous leurs échecs et toutes leurs médiocrités en adhérant à des thèses indigentes (et parfois indécentes) qui les soulagent du poids de leur libre-arbitre en même-temps que de leur rationalité. En fait ce sont des consommateurs compulsifs tout ce qu’il y a de plus banal : sauf qu’au lieu d’éplucher la presse people pour y apprendre un tas de ragots sur la vie sexuelle des stars, ces tâcherons grandiloquents prétendent s’intéresser à la géopolitique et avoir tout compris au "dessous des cartes" : forcément ils ont lu "Comprendre l’Empire". 

Les identitaires/nationalistes et autres pourfendeurs à plein temps du politiquement correct - sur internet, faut pas déconner - qui peuvent se lâcher sur les réseaux sociaux, on s’excite comme on peut dans la vie. Ils vont voir ce qu’ils vont voir tous ces arabes... ça va remigrer fissa, et pas qu’un peu.... c’est pas moi qui vais m’en charger, bien sûr, mais.... 

Les tartuffes musulmans qui laissent retomber la vague médiatique avant de dénoncer "l’islamophobie" en réclamant plus de mosquées, plus de menus de substitution, plus d’allocs, de subventions, plus de, plus de... 

Puis enfin ce sont les sociologues au rabais (j’entends, travaillant au pifomètre idéologique sans aucun appareil statistique sérieux) qui prennent le relai pour pondre leurs concepts à la con, en général une simple inversion du sentiment populaire travestie en hypothèse scientifique : et par ici les cathos zombis identitaires de province ou la fameuse "islamisation de la radicalisation". Un ouvrage de sociologie sérieux demande au bas mot des années de travail. Mais en France, comme on place les idées avant les preuves, et l’idéologie avant la réalité, on peut écrire n’importe quoi et néanmoins être tout à fait pris au sérieux. C’est assez rentable en plus : un attentat, un ou deux mois de boulot, un bouquin.

Qui a dit que l’Europe redécouvrait le tragique ? On est plutôt dans la tragi-comédie...


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