tobor tobor 8 février 2016 22:02

Au début, Sollers fait l’éloge de l’ironie,
il oublie donc d’en aborder certaines facettes moins reluisantes, comme par-exemple le fait que l’interprétation dépend essentiellement de celui/celle qui la reçoit et ouvre donc certaines portes non-négligeables, comme celle du ratage par la réception au premier degré, celle du foutage de gueule sur un tiers ou celle du plus extrême opportunisme.
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C’est en vigueur depuis toujours et par essence, l’ironie appelle une certaine complicité, une certaine initiation et donc une aspiration "élitiste" qui flatte l’égo. Dire les choses par leur contraire ne simplifie en tout cas pas le message.
C’est une pratique si courante aujourd’hui, qu’elle sème le trouble et peut fausser un discours ou les rapports humains avec qui n’est pas "formaté" de la même école, tant les occidentaux y voient une valeur sûre et présomptueusement détectable.
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J’adore pratiquer l’ironie quand je suis sûr qu’elle sera comprise, entre amis, nettement moins lorsqu’elle sert à moquer, entre initiés, une "victime" présente. Elle est juste détestable quand on en use pour se ranger du côté dominant en ouvrant sur le plus parfait retournage-de-veste !
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Onfray s’en tire plutôt bien dans ce guignol...


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