maQiavel maQiavel 23 janvier 2016 16:08

il suffirait de détruire les méchants agents infectieux, comme si c’étaient des intrus qui n’ont rien à voir avec l’organisme entier et son mode de fonctionnement.Même s’ils mourraient tous avec leurs héritiers, une classe identique se reconstituerait en quelques années avec les mêmes ambitions et le même pouvoir de nuisance. 

C’est la faiblesse de ceux qui s’imaginent que le système, c’est quelques individus tout puissant et fondamentalement mauvais. Dans cette vision des choses, il suffit de couper quelques têtes sionardes, franmaconnes ou illuminatis pour que le système s’effondre, que l’humanité soit enfin libéré et puisse vivre une ère de sagesse et de bonté. D’où les grandes croisades que l’on peut voir dans certaines organisations politiques comme E&R (ils sont loin d’être les seuls) contre ceux qu’ils considèrent comme les maîtres du monde et qui leur donne le statut autoproclamé de "dissident ".

Lorsqu’on comprends que les oligarchies font partie du système mais ne sont pas le système, que les changer ne sert à rien car de nouvelles oligarchies emmergeront et feront à peu près pareil sur le fond (en ayant l’intelligence de modifier la forme évidemment), que le système émane de la collectivité, on commence à réaliser que les choses sont moins évidentes, que la contestation ne suffit pas et que la construction d’alternatives est fondamentale. 

En ce qui me concerne, ça fait longtemps que je ne prend plus au sérieux ces histoires de lutter contre les méchants (l’ai je déjà pris au sérieux ?), le levier pour modifier le système (pour le changer c’est autre chose, il faudrait une révolution mondiale des conscience, chacun peut y croire s’il veut mais constatons qu’à court ou moyen terme ce n’est pas possible), ce sont les institutions !

Modifier le système ne le rendra pas parfait ou bon, ce sont des rêveries d’idealistes, il restera mauvais, nous ne sommes que des humains imparfait produisant des institutions imparfaites, mais comme Machiavel le remarquer, en politique, le choix ne se fait pas entre le bien et le mal mais entre le pire et le moindre mal... 




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