Fidol Castré Fidol Castré 23 septembre 2015 14:26

Entendu Lordon ce matin sur France Culture avec l’inénarrable Brice Couturier. (mon Dieu, quel con ce type, le parfait transfuge de gauche libérale).
Mais Lordon quant à lui est l’exemple type de l’intellectuel "dégagé" comme le disait sarcastiquement Desproges.
Sauf que pour Lordon, c’est une posture réelle...
Le type a tout compris, préconise ses solutions, mais ne veut surtout pas "servir de phare au peuple" selon ses propres mots. Donc, ne pas s’engager, ne pas mettre les mains dans le cambouis et surtout, continuer comme tous les intellectuels de toutes les chapelles gauchistes depuis des lustres, à désincarner les problèmes et à parler "du capital" ce qui lui donne un air rebelle, mais un air rebelle surtout pour les intellos parisiens et les universitaires, ses partenaires privilégiés de causette. Jamais on ne cite les noms des collabos politiciens, des patrons des Banques centrales et des banques d’affaires, et les protagonistes du sacro-saint Marché.

Parce que si on veut pas servir de "phare au peuple", on a envie de lui dire à Fred : "Et bien ferme la mon gars". Car continuer à se faire mousser le roudoudou dans les médias (plutôt de gauche) pour faire la promo de son bouquin-recette-miracle anti-crise, c’est très facile.
A un moment, il faut s’engager, nommer les choses, les gens, les recettes et surtout, les moyens de les appliquer.
Car Lordon finit comme tous les autres, par dénigrer Marine Le Pen ("le capital se rapprocherait d’elle" et patati et patata "Tsipras a collaboré"...) et prolonge ainsi le statu quo de la social-démocratie que le même Lordon dénonce à longueur de journée.
Au bout d’un moment, ce genre d’intello, on s’en passe aussi ; car après environ deux siècles de domination du capital, il faut de l’action, merci bien Frédo... smiley


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