maQiavel maQiavel 23 septembre 2015 16:16

Bonjour Qaspard.

La question de la liberté d’expression ferait un atelier constituant passionnant. A ce sujet, vous devriez jeter un œil sur ceci : https://docs.google.com/document/d/1CTgFZPZVDuiLLl4Y3qgeBB1Ggq8TjfBqlhN0g-plvYI/edit?pli=1

-une association qui organiserait une pression sur un humoriste pour l’empêcher de donner ses spectacles devrait être dissoute et ses dirigeants condamnés au minimum à une peine de prison ferme de quelques mois. 

------> Vous êtes radical dites donc. smiley

Avant de vous répondre, j’aimerai avoir une précision : qu’entendez-vous par « pression » ? Vous voulez certainement parler de pression illégale recourant à la violence pour empêcher une personne de s’exprimer, n’est ce pas ? Car il existe des cas de figure dans lesquels je suis beaucoup plus nuancé.

Partons d’un exemple : le directeur général d’une entreprise qui fabrique des vêtements pour enfant s’exprime publiquement dans un média en affirmant que Marc Dutroux est le plus grand belge du siècle dernier et qu’ il regrette le bon temps ou la pédiatrie était permise du temps de la Grèce antique .

Des parents scandalisés par cette expression montent une association qui organise le boycotte des produits de cette entreprise jusqu’ à ce que ce DG soit démit de ses fonctions. Il s’agit bien d’une pression sociale mai tout à fait légale ( on a le droit de s’associer , de ne pas consommer certains produits et de recommander le même comportement à d’ autres ).

Et bien cela ne me dérange pas du tout, ces parents ont tout à fait le droit de s’associer pour boycotter un produit. Par contre, je serais contre une condamnation Etatico-juridique de ce DG qui ne diffame personne et n’incite pas à l’infraction, aussi scandaleux que soient ses propos, ils restent légaux.

Cette nuance m’amène à la distinction entre l’expression formelle (celle qui est cadrée par la loi) et l’expression réelle (celle qui est cadrée par « l’opinion publique »).

Rousseau écrivait « c’est à l’estime publique (opinion publique) à mettre la différence entre les méchants et les gens de bien. Le magistrat n’est juge que du droit rigoureux mais le peuple est le juge des mœurs ».

Je n’aurais rien contre une association qui s’organiserait pour lutter légalement contre un humoriste et l’empêcher de donner ses spectacles parce qu’elle juge que les valeurs portées par ce dernier sont une atteinte aux bonnes mœurs de la société. Si l’opinion publique donne gain de cause à l’association, alors les spectacles de l’humoriste seront vide sinon, il continuera de faire salle pleine et aura remporté le rapport de force.

Bien entendu ce que je dis ici présuppose que la loi n’est pas le monopole d’un petit groupe d’individus sectaire mais l’émanation de la volonté de la collectivisé …


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