maQiavel maQiavel 23 septembre 2015 15:31

@Rounga

 

Seulement, certains s’illusionnent en prétextant les troubles à l’ordre public et l’appel à la haine.  Car en effet, même si la liberté d’expression existe, si je dis publiquement "MaQuiavel est un chenapan, il tue des petits chats, il faut incendier sa maison sise au ** rue ***, lui jeter des petits caillous et violer sa femme", vous avez le droit de me poursuivre, car j’use de ma liberté pour nuire à la vôtre. 

------> Il ne peut exister de liberté absolue, une société qui en érigerait mourrait à cause du désordre qui en découlerait. Il en est de même de l’expression, il lui faut des limites.

La question que vous posez est donc celle des limites de la liberté d’expression. On en arrive donc à ceci : le terme liberté d’expression est inapproprié, on devrait parler d’intervalle d’expression.

Cet intervalle est évidemment subjectif. Le débat se focalise donc sur cette question : ou fixer les limites de l’expression, pourquoi et surtout qui est légitime pour fixer ces limites.

Vous m’avez aidé à répondre à votre question smiley : « je me demande donc ce qu’il faut dire à propos de cette liberté d’expression, outre qu’elle est un principe qu’on doit appliquer ».

Réponse : il faut parler de ses limites.

-Car il ne faut pas déterminer si les appels à la violence doivent être interdits, mais si, en l’espèce, il y a bien appel à la violence ou non. En rester au plan général me semble donc insuffisant pour mettre un terme au débat sur Dieudonné.

------> En ce qui me concerne, ma position par rapport à la liberté d’expression est libertaire  : seule la diffamation et l’incitation à commettre une infraction doivent être réprimées Juridiquement. Ce qui veut dire que je suis contre le panel de lois réprimant l’expression de la haine que je juge liberticide.

En d’autre termes, vous pouvez dire « MaQuiavel est un chenapan » mais pas « il tue des petits chats » (diffamation) ou « il faut incendier sa maison sise au ** rue ***, lui jeter des petits caillous et violer sa femme" (incitation à commettre une infraction).

Le débat reste général car on est condamnées à cause de ces lois contre la haine en France. On en arrive même à des jurisprudences qui condamnent à priori, c’est à dire même avant la supposée expression de la haine, c’est assez délirant.

Dieudonné, qu’on l’aime ou pas, n’est qu’un concitoyen qui a été condamné à cause de ces lois contre la haine (et il est loin d’être le seul), il n’incite pas à commettre une infraction.

On peut analyser sur quelle base Dieudonné a été condamné, de très bons juristes l’ont fait , c’est intéressant mais quand je dis « cessons de parler de Dieudonné » , je ne parle pas de cela mais plutôt de savoir si c’ est un résistant , un dissident , un escroc , un idiot , un humoriste brillant , un voleur etc , cela n’ a rien à voir avec le débat sur la liberté d’ expression.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe