Éric Guéguen Éric Guéguen 30 mars 2015 10:29

A y est, fini.
Bon, c’est bienvenu de la part de Rochedy de vouloir prendre acte des choses et de faire de la politique en conséquence (partir de ce qui est, non de ce qui devrait être, selon la formule consacrée), mais c’est déjà ce que font les partisans de la "discrimination positive". Eux prennent acte du fait qu’il y a sous-représentation de certaines catégories de population, en déduisent qu’il y a discrimination et optent en quelque sorte pour une sur-discrimination, ou une discrimination inversée. Eh bien Rochedy opère de la même manière : il prend acte du communautarisme ("extra-français") et lui répond par un sur-communautarisme en prônant le communautarisme poussé à son maximum. Dans un cas comme dans l’autre : "Eh bien soit, allons-y gaiment !"
 
Il est dommage qu’ils n’aient fait que survoler la notion de "communautarisme" chez les anglo-saxons. Il y a en effet chez eux, et contrairement à chez nous, une véritable école de pensée "communautarienne" (tellement peu connue qu’en écrivant le mot, je m’aperçois qu’il se souligne des vaguelettes rouges qui signifient "kesako ?"). Mais la pensée communautarienne n’est pas une réflexion sur le communautarisme comme nous avons pris l’habitude de le comprendre par chez nous, mais une réflexion sur l’idée de "commun". Qu’est-ce que des gens vivant sur un même territoire ont réellement en commun ? Que peut-on les amener à respecter en commun ? voilà, il me semble, des questions fondamentales totalement ignorées, et pas seulement dans cette émission. Encore une fois il ne s’agit pas de s’interroger sur LES communautés (en espérant que certaines se découragent de n’avoir accès à rien et s’en aillent d’elles-mêmes... sans combattre...), mais sur LA communauté, c’est-à-dire sur LE commun.


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