ffi 26 février 2015 22:05

@JL

Attention, je raisonne d’un point de vue synthétique, donc je regarde les points commun. Le point commun entre le dogme et l’opinion est qu’il s’agit d’une affirmation, qu’on considère comme la plus raisonnable, mais dont sait au fond qu’on ne dispose pas de tous les éléments pour juger de manière absolument certaine, ce qui implique donc un choix. Ce problème existe en mathématique (cf Axiome du choix). Mais je n’ai pas dit qu’un dogme était une opinion. Le terme dogme est un terme propre à l’église catholique pour désigner un axiome de la foi catholique.

Vous raisonnez de manière analytique, selon votre propre théorie, qui a déjà posé à priori, tel un axiome, qu’un dogme n’a rien à voir avec une opinion ou un axiome. D’où que vous ne pouvez que répéter en boucle.

J’ai déjà entendu parler de Popper (depuis plus de 20 ans). Cela dit, il faut bien voir que les choses sont un petit peu moins simple que ça.

Interrogez-vous : Pourquoi donc une chose aurait-elle des propriétés quantifiables ? C’est le coeur du modèle physique, mais comment le réfuter ? Pourtant la physique modélise les choses en leur attribuant des propriétés qu’elle met ensuite en rapport par des lois. C’est qu’il y a en arrière-plan un modèle métaphysique, développé au moment de la scolastique à la Sorbonne. Certes, la mécanique quantique a essayé de s’en départir, en ne modélisant plus qu’une seule propriété (la fonction d’onde), répartie éventuellement sur plusieurs objets, dont on tire les informations par des opérateurs. Mais cette révolution du modèle ne fut que partielle et n’a jamais pu être étendue à d’autre partie des sciences.

 

Ensuite, je vous l’ai déjà dit plus haut : vous ne pouvez plaquer les méthodes scientifiques au plan des religions : la science prétend au savoir-faire, une religion prétend au savoir-être. La question de ce comment il faut faire n’est pas forcément déterminable de la même manière que la question de ce comment il faut être. Déjà, en cas d’erreur, la réponse n’est pas immédiate dans le second cas, alors qu’elle l’est généralement dans le premier. Ensuite, savoir comment faire implique de travailler sur des choses réelles et factuelles, tandis que savoir comment être implique de travailler sur des manières de penser.

 

Après, c’est sûr qu’au lieu de perfectionner sa manière de penser, on peut toujours prendre des petites pilules... mais je ne suis pas certain que cela soit aussi efficace.


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