ffi 26 février 2015 13:53

@JL

Si, un dogme est une opinion. Le grec dogma signifie opinion. C’est une assertion faite en sachant que l’on a pas toutes les raisons nécessaires pour la prouver, qui implique donc un choix.

Étayer, c’est soutenir par quelque chose (par des étais), ce qui peut être pris au figuré. Étayer, ce n’est pas nécessairement suivre une démarche expérimentale ou judiciaire.

Une théorie (dixit wikipedia), c’est un ensemble d’explications, de notions ou d’idées sur un sujet précis, pouvant inclure des lois ou des hypothèses.

Or, les hypothèses ne sont pas certaines, donc les poser implique des choix. Une théorie implique des opinions, comme un dogme.

Il en est de même pour les axiomes, ce sont des propositions qui ne sont pas démontrables de quelque manière que ce soit. Les poser implique donc un choix, donc des opinions, comme un dogme.

Une théorie, c’est un ensemble de raisons pour servir de cadre à une analyse, que ces raisons soient prouvées (autant que faire ce peu), c’est-à-dire des lois, ou bien qu’elles ne le soient pas, hypothèses et axiomes (donc du genre opinion). 

Une théorie peut se réduire à un ensemble d’axiomes, donc à un ensemble d’opinions, comme la théorie des ensembles, la théorie de la démonstration, la théorie des modèles, la théorie de la calculabilité,..etc.

C’est bien normal. En mathématique, aucun fait ne peut jamais venir étayer une théorie, car c’est un domaine de pur raisonnement. Vous avez fait là-encore une fausse distinction. Il y a tant et tant de théories en mathématiques que je me demande comment vous pouvez affirmer que "personne ne parle de théories mathématiques".

On peut très bien dire qu’un dogme pour une religion est comme un axiome pour une théorie mathématique.

Poser un axiome dans une théorie, exclut de fait de poser dans cette théorie tout autre axiome qui lui serait contradictoire : c’est la notion de tiers-exclu.

Ce n’est pas différent du dogme, qui lui-aussi exclut toute opinion qui y serait contradictoire.

Mais tant qu’on en reste dans le monde des idées, cela ne porte pas à conséquence. Une idée, c’est du vent, elle ne peut pas agir d’elle-même.

C’est quand intervient un pouvoir politique que ça se complique. Et c’est la raison pour laquelle l’ostracisme est un acte politique, issu de la démocratie Athénienne.

Il ne vous aura pas échappé que les dogmes de l’église catholique ont eu des répercussions politiques quand les pouvoirs politiques se réclamaient de la papauté. Mais aujourd’hui, si l’église catholique publiait un nouveau dogme, quelle répercussion cela aurait-il ? Aucune, rien, que dalle, le pouvoir politique s’en tape comme d’une guigne...

J’admets que ce dernier argument est un peu virtuel, cependant, il ne faut pas non plus négliger le rôle du pouvoir politique.

Un pouvoir politique pourrait très bien avoir intérêt à certaines théories scientifiques, politiques, ou économiques et persécuter les opposants de leur axiomes et hypothèses. Cela ne s’est-il pas déjà vu ? Lyssenkisme, Maccarthysme,..etc


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