Latigeur Latigeur 5 février 2015 14:55
La Grèce a financé le déficit de sa balance des paiements en recourant pendant des décennies à l’emprunt.

Ce faisant, elle a pu faire progresser son PIB et le niveau social de ses ressortissants jusqu’au moment où la dette d’Etat est devenu tellement importante que ses créanciers se sont inquiétés. Ils ont fortement augmenté les taux d’emprunt et accentué le risque de faillite de l’Etat grec. 

Il faut souligner que même si ces taux étaient restés bas, l’augmentation chronique de la dette aurait tôt ou tard entraîné le défaut de paiement puisque l’économie grecque restait sous perfusion, la Grèce consomme plus qu’elle ne produit, il faut bien compenser la différence.

Sa dette a été fortement réduite grâce à la contribution des autres Etats européens aux remises de dette conséquentes accordées par les banques. En contrepartie, les grecs devaient faire réduire leur train vie et le ramener à une plus juste adéquation avec leurs propres ressources.

La potion a été amère pour le peuple grec.

Le niveau de vie a baissé, le chômage a explosé, tandis que la dette d’Etat a continué de progresser et ce d’autant plus que le gouvernement grec a épargné les plus riches, maintenant les privilèges fiscaux de l’église et des armateurs par exemple.

Syrisa a donc gagné les élections en promettant de relancer l’économie, de réembaucher des fonctionnaires, d’augmenter les salaires, d’effacer la dette ou au moins de la rééchelonner pour retrouver une marge de manoeuvre et financer les dépenses supplémentaires de son programme.

Les grecs ont donc toujours besoin de l’Europe, tout le problème est de savoir si compte tenu de ce que l’on sait des mesures prônées par Syrisa, de nouvelles injections d’argent extérieur relanceront vraiment l’économie grecque. 

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