ffi 24 décembre 2014 14:08

Non, il n’y a pas d’évolution de nature. Les processus sont parfaitement similaires, seul leur degré a changé.
 
Les pays maritimes ont toujours eu un avantage sur les pays terriens dans l’histoire : la cause est physique : le déplacement de marchandises sur l’eau est nettement plus aisé que le déplacement de marchandises sur terre. Les grecs (les peuples de la mer), les phéniciens, les romains, dans l’antiquité, les viking vers l’an mil, puis Venise, Gènes, Florence dans le bas moyen-âge, puis l’Angleterre, les Pays-Bas vers 1700, puis les États-Unis et le Japon au XIXème. Mais la France n’était pas si mal servie tant par les mers sur ses côtes, que par son réseau de rivière intérieures (Loire, Garonne, Seine, Saône, Rhône). Nombre d’états se sont développés autour de l’eau, que ce soit la mer, mais d’abord surtout les fleuves (l’Égypte autour du Nil, Summer/Babylone près du Tigre et l’Euphrate, la Chine autour du Fleuve Jaune, l’Inde du Nord autour du Gange,...etc).
 
Le XVIIeme en France voit la stratégie de construire des canaux pour contourner le blocus des pays-bas (ex : canal du midi) afin de pouvoir acheminer les subsistances sans passer par la Mer. Cette stratégie se continuera jusqu’au XIXème siècle, lorsque viendra l’invention du chemin de Fer.
 
Le grand trait de la modernité est cette capacité a transférer la monnaie à la vitesse de l’information. C’est la liberté de circulation des capitaux, construisant de véritables monétarets : les capitaux circulent dans les réseaux informatiques (monétaducs), et tous les profits convergent vers les paradis fiscaux (monétarois). D’où le fait que les multinationales ne payent pas d’impôts : les montages juridiques et l’imbrication des comptabilités sont pensés en fonction des taux d’impositions. Comme parallèlement à cela, tout est rendu disponible à la vente...
 
Tous les profits passent ainsi au travers des mailles du filet politique local et sont pompés hors du lieu où ils se font. C’est cela l’impression de fluidification, cette perception que les structures politiques traditionnelles sont devenues inefficaces.
 
Ainsi, une multinationale peut faire travailler les gens en masse là où les salaires sont les plus faibles, où il n’y a aucune norme et où la misère est la plus grande, vendre là où les revenus sont les plus hauts et le marché le plus profitable, enfin faire les profits là où l’impôt est le plus faible ! Jackpot !

 

La nature des choses ne change pas. Seule leur forme a varié. C’est une transformation.

 

Je ne suis pas pour autant favorable à revenir à un système monétaire fondé sur l’or. Pour moi, la monnaie représente une énergie. Un transfert de monnaie représente un transfert d’énergie. Les banques centrales ont une puissance colossale, mais au prix d’une énergie négligeable, juste quelques picotement dans un ordinateur... C’est n’importe quoi. La monnaie mesure un travail. Le travail en physique, c’est de l’énergie. Transférer des milliards de dollars devrait consister à transférer des milliards de kilo-joules. La monnaie est analogue à l’énergie : les petits picotements transmis sur les monétarets ne pèsent rien en matière énergétique, c’est de la fausse monnaie.


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