Joe Chip Joe Chip 17 décembre 2014 15:16

En l’occurrence, je partage l’avis de Gerfaut exprimé plus haut, il y a certains sujets dont on perd un peu la substance en cherchant à la définir trop précisément, et la virilité en fait partie :

Il ne faut pas trop chercher à rationaliser car mettre des mots là-dessus c’est déjà y perdre.

Le net regorge aujourd’hui de sites et de publications masculinistes censées enrayer le déclin de la virilité dans le monde occidental. A mon avis, ce soi-disant déclin est surtout lié à des causes environnementales ("oestrogénisation" de l’eau potable et des matières plastiques, par exemple). En 50 ans, la quantité de spermatozoïdes par éjaculation a diminué de moitié aux Etats-Unis. Le nombre de bébés nés avec des micro-pénis est en augmentation. A l’inverse, la puberté féminine est de plus en plus précoce, les petites filles ont parfois une conscience aiguë de leur féminité avant l’âge de 10 ans. Le volume moyen de la poitrine féminine a augmenté dans la plupart des pays développés, les fabricants de soutien-gorges proposent désormais en série des grandes tailles qui étaient auparavant uniquement proposées sur commande ou par des sociétés spécialisées (ne me demandez pas comme je sais tout ça). A celles (et ceux) qui s’en réjouiraient, il faut signaler que ces perturbateurs hormonaux expliquent aussi l’explosion des cancers du sein, liée à un taux élevé d’oestrogènes.

On peut tergiverser, il y a une composante physique (hormonale et génétique) importante dans la virilité comme dans la féminité. La part culturelle consiste simplement à encadrer cette partie pulsionnelle et à la dévier vers les fins supérieures de la vie civilisée, ce qui implique un certain "corsetage" donnant lieu à des codifications viriles parfois très différenciées en fonction des cultures. La sobriété évoquée par Qaspard est virile dans le monde occidental bourgeois mais cela n’a pas toujours été le cas, on a même connu des périodes de l’histoire où les hommes de pouvoir portaient des tenues chatoyantes et des robes d’une complexité invraisemblable.   
Les prisons sont remplies de types agressifs chargés de testostérone qui n’ont aucun contrôle pulsionnel, aucune maîtrise, et dont personne ne nierait pour autant la virilité, sinon la masculinité. Les Américains mènent beaucoup d’études sur ce sujet qui ne sont pas possibles dans notre pays en raison de certains préjugés sociologiques tenaces (influence jugée prépondérante du milieu). Selon ces travaux, les "leaders" présenteraient souvent des traits communs avec les sociopathes (indifférence pour le résultat négatif de leurs actions, manque d’empathie, manipulation charismatique, etc.) et les femmes, naturellement attirées par les hommes présentant un taux élevé de testostérone, auraient tendance à se caser dans la durée avec des hommes moins "virils" mais qu’elles jugeraient - intuitivement - plus stables et moins enclins à les abandonner avec un gosse sur les bras pour aller disséminer leur gênes dans la nature (comportement "originel" du mâle humain). Zemmour rappelle bien que le mariage, contrairement à l’idée reçue, est une institution plutôt matriarcale visant à attacher l’homme à son foyer et à l’éducation des enfants.

Et d’autres données intéressantes établissant une corrélation chez la femme entre l’appétit sexuel et le taux de testostérone. En gros, plus une femme est masculine et plus ses besoins sexuels - notamment la quête de partenaires multiples - seraient élevés. Tout cela tend à montrer que la théorie du genre n’est pas entièrement infondée, biologiquement parlant, et qu’il existe bien une variabilité hormonale au sein de la division des sexes, la vraie question étant celle du cadre social que l’on cherche à instituer autour de cette réalité biologique.
Quand je vois une Farida Belghoul, je ne peux pas m’empêcher de lui trouver un côté hommasse, une voix grave qui porte, et un comportement pas vraiment féminin, sans parler de sa recherche délibérée de défi viril ("Soral t’as pas de couilles").


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