Sonya V... Sonya Vardikula 5 octobre 2014 20:26
 
 
« "On a peur de manger les poissons, on ne mange plus que des congelés". En cause : la pollution au mercure engendrée par les activités d’orpaillage illégal dans le secteur. Le métal provient soit de son utilisation par les orpailleurs pour solidifier l’or, soit de la remise en suspension du métal naturel (méthylmercure) par le retournement des boues lors de leurs chantiers. Selon l’Office national des forêts (ONF), les chantiers d’orpaillage illégal en Guyane ont doublé en deux ans, passant de 392 en 2011 à 771 en 2013.
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Linia, autre habitante du village, décrit comment le fleuve devient trouble à cause de l’activité des orpailleurs dans le secteur : "comme du chocolat au lait" dit-elle (voir le diaporama sonore en bas de l’article). Les conséquences de l’orpaillage ?
"Elles sont visibles", répond également Koupi, Amérindien et représentant dans le village du Parc amazonien de Guyane, en montrant du doigt le fleuve tout proche. "Cela modifie profondément la vie ici, ces gens n’ont aucun respect pour ceux qui habitent ici", dénonce-t-il, situant le début de ces nuisances il y a dix ans environ. Il raconte aussi la nuisance des pirogues qui passent au quotidien pour ravitailler les orpailleurs en denrées ou en carburant.
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Selon l’Institut de veille sanitaire,en 2005, la concentration moyenne de mercure retrouvée dans les cheveux de la population amérindienne du Haut-Maroni, était un peu plus élevée qu’en 1997 : 12,2 ?g/g de cheveux, contre 10,6, le seuil tolérable étant fixé à 10 pour l’OMS. "Le maximum que l’on a mesuré dans les cheveux d’une femme dans ce secteur était de 50 ?g/g", ajoute le médecin. (...)  »
 

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