herve_hum 15 septembre 2014 16:29

Mao-Tse-Toung,

pour le point 1 concernant votre remarque sur Delamarche, d’accord avec vous, c’est simple.

Pour le point 2, je dis bien que techniquement c’est facile, c’est humainement que c’est difficile. Comment en effet faire en sorte que les riches acceptent de ne plus toucher l’usure ? Autrement dit qu’ils aident les pauvres à s’émanciper alors même que leur statut est lié à la servitude des classes moyennes et à l’esclavage des pauvres ? D’autant que cette émancipation aboutirait à la remise en cause de la propriété des moyens de productions. Contraire donc à leur propre intérêt...

Pour votre remarque sur Sapir, c’est l’évidence même ! Seule la révolution peut effectivement résoudre le problème de la dette. Mais comme dit au dessus, celle ci ne peut en aucune manière être limité à la monnaie, mais toucher les moyens de productions. Sinon, c’est remettre les compteurs à zéro pour repartir de plus belle et toujours pour les mêmes gagnants, les propriétaires des moyens de productions. Sauf que la propriété ne repose pas sur une réalité factuelle, mais du rapport de force entre les classes sociales. La seule propriété qui soit une réalité factuelle est celle de la Terre elle même.

Je n’ai pas de méthode, mais un fil conducteur, le principe de responsabilité, dont il me reste à écrire encore deux articles au moins pour rendre clair l’ensemble.

Maintenant permettez que je critique votre affirmation

La base du système capitaliste c’est de VIVRE à CRÉDIT 

Non, la base du capitalisme c’est d’exploiter le temps de vie d’autrui à son profit personnel. Posséder 10 000 hectares de terres arables ou 1 milliards d’euros sans personne d’autre que soi même, ne fera pas de vous un capitaliste, mais un prolétaire car vous devrez vous exploiter vous même.

Le capitalisme naît de la propriété privé, donc avec le système monarchique qui permet d’exploiter autrui. Le premier capital est la terre, l’espace. La monnaie vient ensuite, mais n’est que la suite logique du capitalisme terrien. Celui qui vit à crédit n’est pas le capitaliste, mais le prolétaire, car il doit toujours échanger son propre temps de vie au service du noble et ensuite du bourgeois pour survivre.

La monnaie n’a jamais été un moyen d’échanger des biens et services, mais la mesure de la valeur du temps de vie dédié au service d’autrui. Cela parce que comme l’ont si bien analysé Ricardo et Marx, dans un produit, seul coûte le travail humain, tout le reste est gratuit. Mais de ne regarder que le prix des biens permet effectivement d’occulter que ceux ci ne sont que la somme du temps de vie dédié à sa réalisation. Autrement dit, hors mécanisation, un bien ne peut être vendu moins cher qu’en diminuant la valeur du temps de vie de ou des personnes dédiés à sa réalisation. Soit, par une plus grande servitude et esclavage. Résultat, l’ouvrier occidental achetant un produit chinois à bas coût se retrouve favoriser, encourager et complice de la maltraitance des ouvriers chinois de même classe sociale qu’eux. Conséquence de la conséquence précédente, l’ouvrier occidental est un salaud d’exploiteur, un pourri, un putain de capitaliste relativement à l’ouvrier chinois. Conséquence de la conséquence de la conséquence (vous me suivez !?) l’ouvrier occidental donne raison au capitaliste qui vise à le réduire au même rang que l’ouvrier chinois !!! De fait, il se retrouve face à une injonction contradictoire (mais elles sont nombreuses), encourager l’exploitation des ouvriers chinois de même classe que lui, mais refuser que lui même soit exploité de la même manière par les mêmes capitalistes. le problème est humain, non technique.

Question, avez vous lu au moins un seul des articles mis en lien ?


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