Éric Guéguen Éric Guéguen 9 juin 2014 01:21

J’ai pu remarquer également qu’elle avait des mots très sévères pour les Romains, pour lesquels j’ai une grande admiration, mais je ne pense pas qu’il faille s’en tenir à ce qui la rebutait. Il est toujours tentant de rejeter dans le populisme droitier celles ou ceux qui ne rentrent dans aucune case, comme si sa détestation de l’esprit de chapelle relevait d’une quelconque posture, d’une arrière-pensée fascistoïde.
Ce qu’elle était avant toute chose, c’est une chrétienne convaincue, acharnée, jusqu’à ses engagements qui étaient bien autre chose que les parades de bourgeois mal dans sa peau d’un Sartre. J’ai tendance à y voir la vraie gauche, débarrassée de son hypocrisie coutumière.
Quant à 1789, elle a su y voir précisément l’hypocrisie entretenue comme mythe, ce qui relève davantage du courage que de la mauvaise foi selon moi, du moins chez elle.

Bref, j’aimerais beaucoup que l’on parle aussi souvent d’elle que d’un Bourdieu, d’un Deleuze ou d’un Foucault, des gens que je trouve à la fois bien plus abscons et bien plus creux (surtout pour les deux premiers).


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