Éric Guéguen Éric Guéguen 4 juin 2014 14:49

Bien.
À présent, et pour la première fois, faisons intervenir l’élément culturel. Supposons que dans un coin reculé du globe, un peuple ait pour coutume de ne prêter attention qu’à l’aîné des enfants (garçon ou fille, peu importe), et qu’ils fassent des enfants qui suivent de simples jouets sexuels dont ils se débarrassent une fois qu’il leurs coûtent trop cher en nourriture (à cet instant vous devez sentir poindre la moralité que je semblais avoir négligée depuis le début).

 

Face à cela, deux réactions (au moins) se manifestent :

 

- celle consistant à dire que ce peuple a décidément une façon bien à lui d’assumer le droit naturel - "bien à lui", c’est-à-dire à la manière d’une couche de lasure (culturelle) dont on revêt une branche de bois (naturel), l’empêchant de "respirer" et donnant l’illusion elle-même d’un phénomène naturel. Cependant qu’il s’agit là d’une coutume, culturelle donc, ce dont vous conviendrez je pense.

 

- celle ensuite qui consiste à prendre acte de ces coutumes et de se dire : le fait qu’à un endroit du monde, si petit et reculé soit-il (et peut-être surtout parce qu’il est reculé), un peuple procède ainsi est la preuve flagrante qu’il n’y a en fait aucun "droit naturel". Le manque d’universalité dans les faits infirme l’existence d’un tel "droit", d’une telle logique, et, au finale, c’est la force de la coercition (culturelle) qui l’emporte. Rien n’est "en puissance"...

 

Est-on toujours en phase, Mach’ ?


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