Romios Romios 10 mars 2014 09:44

Contrairement à ce que dit Bricmond, le christianisme n’a pas accumulé les échecs.


C’est une vision propagandiste qui met en avant le procès de Galilée dans lequel les ecclésiastiques romains se sont ridiculisés car ils se sont aventuré hors de leur chmps de compétence.

Cependant, il occulte ceci : La religion est prophétique et non scientifique. Croire ne donne pas l’intelligence de l’univers. L’Eglise ne prétends pas être une académie.

"Car cette folie de Dieu est plus sage que la sagesse des hommes, la faiblesse de Dieu est plus forte que la force des hommes." 1 Corinthiens (18:25)

Au contraire elle énonce comme principe la limite de la connaissance (sagesse) humaine.

Les prophéties sont des bribes de connaissance donnés pour annoncer l’Histoire :

« Toi Daniel, tiens secrètes ces paroles et scelle le livre, scelle-le jusqu’aux temps de la fin. Plusieurs alors le liront et la connaissance augmentera » 

Et en effet la connaissance augmente.

Il est aisé de constater que nombre de prophéties se dont réalisés : La poignée d’evangélistes initiale a effectivement porté l’Evangile aux 4 coins du monde.

A ce propos Bricmond se trompe en disant que l’Islam illustre que la religion est culturelle et non universelle. L’Islam annonce aussi la Parousie de Jésus à la fin des temps. Si on retire le vernis culturel, l’Islam est une branche du christianisme, qui ne reconnais certes pas la part divine du christ, comme il y a des chrétiens monophysistes qui ne reconnaissent pas sa part humaine. L’islam, le judaïsme et le christianisme ont donc de vastes fondations théologiques communes.

Enfin, Jacques Arnould montre la situation pitoyable des théologiens Catholique, acculés à la defensive car ils ne savent pas eux mêmes quels sont les perimètres de l’exercice de leur fonction.

Il y a la métaphysique. Encore faut-il comprendre le prologue de l’Evangile selont Saint Jean.

"Au commencement était le Logos, et le Logos était vers Dieu, et le Logos était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui."

Logos, dans le discour métaphysique des penseurs grecs c’est la raison, et ici on parle de la cause primordiale, qui préexiste à l’univers (au commencement, c’est à dire avant de Big Bang)

La cause primordiale est "vers dieu" dit le texte grec, c’est à dire est orienté. En science cette orientation deterministe s’appelle l’entropie. Elle fait que l’effet découle de la cause et non l’inverse. Elle fait que le temps s’écoule dans un sens et pas dans l’autre et que ce qui fut n’est plus : un verre cassé reste cassé.

Le pire est l’aveu de notre théologien de ne pas croire en la transsubstantiation. 

En effet comment y croire quand on prie "donne nous aujourd’hui notre pain quotidien" c’est à dire de la farine cuite, alors que le texte grec dit "donne nous aujourd’hui notre pain sur-substantiel" ?

Enfin, les déboires du catholicisme vienne de ce qu’il n’a pas respecté les instructions du Christ de séparer ce qui est à César de ce qui est à Dieu.

"Les souverains des nations les assujetissent et se font appeler bienfaiteurs. Qu’il n’en soit pas de même parmi vous." C’était pourtant assez clair, non ?

Les chrétiens orthodoxes ont developpé une sorte de séparation des "pouvoirs" illustrée par l’aigle bicéphale triplement couronné. César assume le pouvoir, l’Eglise assume l’autorité morale. Chacun sa couronne. L’Eglise ne gouverne pas, ne se corromps donc pas et il n’y a pas de roi de droit divin.

Résultat ? l’empereur Jean Comnène abolit la peine de mort et les châtiments corporels dès le XIIe Siecle. Pas de guerres offencives, pas de buchers, pas de colonies, pas d’inquisition...

C’esr pourquoi, contrairement aux occidentaux, les Russes, les Serbes, les Grecs etc. tiennent tant à leurs Eglises.




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