Éric Guéguen Éric Guéguen 19 février 2014 17:51

Le problème, c’est que sur Internet, le meilleur côtoie le pire. Et les sentiments de révoltes naîtront aussi bien du pire que du meilleur. Et jamais l’on ne cherchera à séparer le bon grain de l’ivraie.

 
Vous vous souvenez sans doute de mon graphe (abscisses/ordonnées) ? Eh bien Internet répond à la carence en abscisse, pas à celle en ordonnée. C’est même ce qui pousse un homme comme Finkielkraut à tout rejeter en bloc quand il entend en parler. Il ne voit pas les extraordinaires bienfaits du net, mais d’un autre côté il en a parfaitement senti les méfaits, sans même le pratiquer.

 

Une confidence que je vous fais : en parallèle de nos échanges, j’ai passé toute mon après-midi à discuter par mails avec Terence Marshall, un auteur de philo politique américain dont j’ai déposé une vidéo ici même. Eh bien quand je lui ai dit que je discutais pas mal sur des fora politiques, il a paru consterné et semblait presque me prendre un peu moins au sérieux. À ses yeux, je pense que rien de bon ne peut émerger du net. Je lui ai bien fait comprendre qu’entre mes proches que la philosophie politique n’intéresse pas et le milieu universitaire que ma personne n’intéresse pas, isolé comme je l’étais, j’étais bien heureux de trouver une poignée de passionnés qui, comme moi (ou presque !), n’intéressent personne et ont pourtant des choses à dire.

En fait, je me suis trouvé un peu perdu entre une verticalité intransigeante et une horizontalité aveugle. Me comprenez-vous ? Eh bien c’est précisément cela qui motive mon intérêt pour la philosophie d’Aristote.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe