Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 19 février 2014 20:06

 @Phaeton

"Trouveriez-vous acceptable et légal que l’on puisse proférer :
 
- Des insultes (toutes ?)

Oui toutes les insultes. Non parce que cela est bien d’insulter, mais parce que les interdire pose plus de problèmes que cela n’apporte de solutions. La politique est l’art de choisir la moins mauvaise des formules, aucune n’étant parfaite. 

- Des propos discriminatoires ouverts à l’embauche (non désolé, je ne recrute pas les pédés et vous semblez être atteint par cette maladie ; hein Pablo...^^)

Telle que la question est posée, on ne sait pas bien si elle concerne la discrimination ou les propos discriminants. De toutes façons, je suis contre l’interdiction de l’une et de l’autre. On doit pouvoir discriminer car discriminer, c’est choisir. Et on doit aussi pouvoir dire qu’on n’aime pas les nègres, les bougnoules, les cachets d’aspirine ou les faces de citron moisi. Evidemment, une personne bien élevée ne tiendra pas ce genre de propos, mais la loi n’a pas à s’en mêler. 
 
- Des appels explicites à la violences ("il faut sortir buter tous ces parasites" comme Masquedefer qui a été censuré systématiquement sur AVTV)

C’est ce que le droit américain appel des propos "performatifs", terme emprunté à la linguistique, donc des propos qui n’ont pas pour but l’expression mais l’action. Ces propos ne concernent pas la liberté d’opinion (dire ce qu’on ressent) ou d’information (dire ce qu’on croit être vrai). Ils doivent être interdits, pas du tout par une loi en rapport avec la liberté d’expression mais par une loi protégeant la sécurité physique des gens. Sinon, évidemment, on pourrait sous couvert de "liberté d’expression", publier une annonce du genre : "20 000 euros pour la tête de l’amant de ma femme, 10 000 de plus pour la bite et les couilles". Il est important de bien comprendre que cela ne relève pas du tout de la liberté d’expression. 
 
Il y a pas mal d’autres exemples en plus de ceux-là, qu’en pensez-vous ?"

En fait, non, il y en a très peu d’autres. Il y a le cas du secret médical, ou plus généralement des informations sur la vie privée d’une personne mais je pense que cela devrait plutôt relever de l’éthique professionnelle, de la déontologie, éventuellement d’un règlement administratif. 

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