cathy30 cathy30 16 février 2014 10:14
Diversité ethnique et tolérance religieuse

À son apogée, l’Empire ottoman se compose notamment de Turcs, d’Arabes, de Persans, de Tatars, de Kurdes, de Grecs, de Coptes, de Tsiganes, de Berbères, d’Arméniens, de Slaves, d’Albanais, de Hongrois. Sa diversité est ainsi également religieuse : il regroupe aussi bien des musulmans (sunnites, chiites) que des chrétiens (orthodoxes, catholiques, arméniens, monophysites) et des juifs (romaniotes, karaïtes, séfarades et ashkénazes).

Aux antipodes d’un État-nation, l’Empire assure la cohabitation de ces éléments hétérogènes sans chercher à les uniformiser, à les turquifier ou à les islamiser. Sur le plan linguistique, le respect de la diversité est tel que, pendant très longtemps, il n’y a pas une seule langue, officielle et codifiée ; l’« ottoman » – mélange d’arabe, de turc et de persan – ne devient exclusif qu’à partir de 1839. Tout en reposant sur la charia (la loi islamique), la construction politique ottomane laisse place aux droits coutumiers des différentes populations.

Le christianisme orthodoxe, qui a eu tant à combattre l’« absolutisme » papal, rencontre auprès des musulmans ottomans une volonté de dialogue et de coexistence. La tolérance turque – maintenue même pendant la période de décadence – profite aussi aux juifs. Ceux-ci, expulsés de la péninsule Ibérique, d’Italie du Sud, des pays germaniques et de Provence, émigrent en grand nombre dans les pays de la Porte (nom donné au gouvernement ottoman). Les hommes politiques recrutent parmi les Turcs musulmans et parmi les Grecs chrétiens.

http://www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/Empire_ottoman/136521


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