maQiavel maQiavel1983 10 février 2014 13:47

-Au lieu de critiquer les méthodes pédagogiques, même les choix de certains sujets et sur le délabrement du niveau scolaire, on disserte sur l’homme nouveau préparé dans la tête de certains et conçu dans les laboratoire des autres...

---> Comment ne pas percevoir le lien entre les deux ? C’est l’avantage de la systématisation, elle révèle que c’est lié.

« L’ignorance des élèves ne constitue pas un dysfonctionnement, mais est un élément nécessaire et une condition du développement de nos sociétés modernes.

Pour créer l’homo œconomicus nécessaire au néolibéralisme , il faut donc que l’École cesse de transmettre des principes théoriques et moraux archaïques, qu’elle en finisse avec la culture classique et les humanités.

Les réformes de l’École, dictées par les institutions internationales et les multinationales, fournissent ainsi à l’économie :

une minorité d’excellence, où les enfants de l’élite continuent d’être éduqués de façon valable (i.e. où la valeur de la discipline et l’autorité du savoir conservent tout leur sens) ;

un ensemble de cadres d’exécution, formés pour des routines dépendant du contexte technologique, se réadaptant grâce aux stages et didacticiels de l’enseignement continu ;

mais pour les 4/5 de la population, voués à être inutiles économiquement, et dont on doit pourtant assurer la gouvernabilité, tout savoir serait inutile ou dangereux. Il convient donc d’enseigner l’ignorance, ce qui ne va pas de soi. Les professeurs en particulier doivent être rééduqués ; soumis aux gardes rouges des « sciences de l’éducation », ils doivent renier leur savoir, et devenir les animateurs d’une École-Lieu de vie grande ouverte à la société civile, à ses pulsions, ses intérêts, ses modes publicitaires. »

Jean Claude Michéa, l’enseignement de l’ignorance.

On ne déplace pas le problème , on le replace à sa juste place.


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