maQiavel maQiavel1983 9 février 2014 17:01
-Concernant la question des spéculations, de la politique fiction etc., je répondrai une chose : il n’y a pas de pensée politique sans spéculation et sans fiction.
L’analyse politique s’appuie sur la conjecture et a pour but d’évaluer les intentions manifestes ou cachées des acteurs, leurs intérêts, les forces en présences, les enjeux et les chances de succès. Il s’agit de spéculations évidemment mais elles deviennent rationnelles à partir du moment où elle s’appuie sur des faits objectivables. Ce n’est que de la logique.
On me répondra qu’on n’a pas la certitude absolue que les acteurs réagiront comme dans l’hypothèse, ce qui est vrai mais on peut en évaluer la faisabilité en s’appuyant sur une connaissance politique de l’histoire. L’histoire se présente comme un exemple pour le présent et permet la prévision du futur (les hommes étant toujours les mêmes à quelques différences près).
On m’objectera que les différences culturelles, des lieux, des époques … bref du contexte rendent cette méthode caduque et font tomber dans l’anachronisme et dans des projections inadéquate, je répondrai que dans toutes les cités, dans tous les Etats et dans tous les peuples, il y’ a les mêmes désirs et les mêmes affects et qu’ils y ont toujours été.
C’est l’identité de ces désirs et de ces affects qui entrainent la similitude des événements opérant une sorte de naturalisation de l’histoire.
La différence entre un politique habile et celui qui ne l’est pas est que le premier a intégré cette lecture politique de l’histoire, le présent n’est pas pour lui quelque chose de jamais vu et d’indéchiffrable mais se présente comme une succession d’événements ou se reflète l’identique dans une circularité des événements anciens.

Nous (le peuple) devons élever notre conscience politique pour devenir des politiques en puissance.
D’ ou l’importance pour le politique, de cette lecture politique de l’histoire, qui ne doit pas être pour lui une lecture de plaisir mais de connaissance (raison pour laquelle tous les grands politique sans exception ou presque étaient des férus d’histoire). L’histoire doit être maitresse de ses actions, il doit y trouver des modèles et des contre exemples. Sans cela, pas de critères un tant soit peu évident pour rendre intelligible le présent.


-Ensuite un autre reproche est souvent fait, celui de la systématisation, relier les événements isolé entre eux ne serait pas pertinent nous dit on, ce serait une facilité réductionniste de l’esprit (quand on ne hurle pas à la théorie du complot) , les choses seraient plus complexe ( on peut marchandiser les corps tout en étant une société non permissive sur le plan sexuel, on peut tout à fait instaurer des règles pour non plus des dons d’organes, mais des ventes d’organes tout en punissant la prostitution ou la liberté sexuel hors un cadre normatif etc. etc.
On peut répondre à cette critique de la manière suivante : à un certain niveaux de complexité on ne peut plus rien analyser puisque il faudrait une vie pour rendre compte de tous les faits composant une situation complexe ,donc on simplifie , on réduit la multiplicité à l’ unité , on explique des phénomènes infiniment divers en négligeant le caractère unique des événements pour se concentrer sur ce qu’ ils ont de communs et en dégager des lois qui permettent de comprendre de façon logique ces phénomènes . L’important n’est pas de savoir si un point de vue est simpliste ou pas (tout les points de vue le sont) mais de savoir s’il naît d’une déformation la réalité !


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