Le Docteur Maurice Caillet :
Après
avoir été interne des Hôpitaux de Paris et assistant à la Faculté de
Médecine, il a exercé la chirurgie gynécologique et urologique dans une
grande clinique rennaise.
Impliqué dans les débuts de la
contraception artificielle et de l’IVG, il a été pendant quinze années
membre du Grand Orient de France.
Initié jusqu’au 18° grade, il a été Vénérable de loge, Délégué au Convent, puis membre de la Fraternelle des Hauts Fonctionnaires après son entrée dans l’administration de la Sécurité Sociale. Sa vie a basculé lors d’une rencontre improbable à Lourdes. Il en a témoigné dans de nombreuses conférences et plusieurs ouvrages, notamment "J’étais franc-maçon" aux éditions Salvator, traduit en plusieurs langues" ainsi que sur son blog : www.cailletm.com .
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Extraits :
Au début de l’année 1974, la France était agitée par la perspective de l’élection du Président de la République.
Valéry
Giscard d’Estaing était candidat de la droite, mais avait néanmoins
inscrit à son programme la majorité à 18 ans et la légalisation de
l’avortement.
Avec quelques-uns de mes confrères, nous avions déjà
milité pour la suppression de la loi de 1920, qui interdisait la
pratique médicale de l’avortement et condamnait à six mois de prison le
médecin et la femme qui participaient à cet acte.....
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......Et
les organismes tels que le Planning familial, dont je faisais partie, et
qui était présidé par le Docteur Pierre Simon, Grand Maître de la
Grande loge de France, soutenaient qu’il y avait 300 000 avortements
clandestins chaque années en France qui entrainaient de nombreux
accidents et décès....
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....Dès son élection en mai, VGE,
comme on l’appelait, et après nomination de Jacques Chirac comme 1er
Ministre, prit comme conseiller personnel Jean-Pierre Prouteau, Grand
Maître du Grand Orient de France, principale obédience française à
tendance laïciste. Au ministère de la santé, il plaça Mme Simone Veil,
juriste, ancienne déportée d’Auschwitz, avec comme conseiller le Docteur
Pierre Simon, Grand Maître de la Grande Loge de France, avec lequel
j’échangeais des correspondances.
Les politiques étaient bien
encadrés par nos "Frères Trois Points" et le projet de loi sur
l’avortement fut rapidement élaboré.....
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....mon "frère"
Jean, Directeur de la Sécurité sociale, apprenant mon conflit, me
proposa de profiter du départ en retraite de son responsable pour
prendre la direction du Centre d’examens de santé de Rennes (centre
recevant 15 000 assurés sociaux par an...).
Il devait y avoir un
appel d’offres et un concours, mais mon ami me rassura en me révélant
que le médecin-conseil national, chargé de superviser ce concours était
un "frère" parisien ; et que, par ailleurs, ma candidature serait agréee
par le Président du Conseil d’administration de notre caisse, que je
connaissais comme Président du Planning familiale, et qui, je
l’apprenais soudain, était un "frère en sommeil", c’est à dire retiré
des loges pour éviter toute indiscrétion, mais susceptible de reprendre
ses activités maçonniques en loge à tout moment, sans nouvelle enquête
ou initiation. Ceci n’annihile pas le cercle discret des relations
fructueuses.
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Ainsi, même en temps que Vénérable, je ne
connaissais pas tous les maçons de ma ville. Du reste, j’en avais eu une
autre preuve : un membre de ma loge m’avait montré une lettre du
général, Commandant de la 3è Région militaire (Bretagne), avec sa
signature comportant trois points manifestes sans rapport à son nom.
A
l’occasion d’une passage au siège du GODF, rue Cadet à Paris, je
m’étais rendu au fichier national pour voir si ce général était maçon,
afin de tisser des liens avec lui ; mais le responsable du fichier, ayant
constaté que bien que Maître et Vénérable, je ne faisais pas partie des
Hauts Grades ou Ateliers Supérieurs, refusa de me renseigner....
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.....
Mon frère Directeur, heureux de profiter de ma notorièté locale pour
redorer le blason de sa Caisse fit le forcing pour me persuader de
postuler, en me faisant miroiter un avenir national pour notre duo, aidé
par nos frères parisiens, sa mégalomanie nous imaginant, lui-même
Directeur de la Caisse nationale de l’Assurance maladie et moi-même
médecin-conseil national.......
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......Il faut dire que
l’arrivée de Mitterand au pouvoir avec une douzaine de ministres
francs-maçons, entraîna de nombreuses demandes d’adhésion dans les
loges, dont la nôtre :
parmi celles-ci, celle d’un de nos jeunes
députés socialistes, tout nouvellement élu, et qui devait devenir
Président de la Commission nationale de la Défense ; nous ne le revîmes
pas souvent après son initiation comme Apprenti, et ce fut le cas d’une
certain nombre d’hommes politiques, qui comptaient sur la maçonnerie
pour enrichir leur carnet d’adresses... et non pour progresser sur une
quelconque voie initiatique ou spirituelle.
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La même année, je
fus prié par mon directeur de l’accompagner avec mon épouse à un congrès
à Zagreb en Yougoslavie. Le Président de notre Caisse et sa compagne
devaient nous rejoindre sur place. Là-bas, nous fûmes logés dans un
superbe hôtel international.... Le lendemain matin, je me rendis au
congrès ou je m’attendais à une traduction simultanée en français ou au
moins en anglais. Or les travaux avaient lieu uniquement en
serbo-croate ; et lorsque je revins, dépité, à l’hôtel, je fus mis "au
parfum" :
Ce congrès n’était qu’un prétexte pour faire du tourisme
payé par les fonds de la Caisse ; du reste il s’agissait d’une
manifestation uniquement médicale et mes deux supérieurs et frères n’y
avaient rien à y faire, ayant des fonctions administratives et non
médicales.
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Conférence :
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