ffi 31 janvier 2014 11:00

Impressionnante réaction de la part du ministre, qui s’emporte immédiatement à propager toutes les confusions et amalgames usuels des politiciens modernes :
Soral parle du social et de la nation.
Donc Soral est national-socialiste.
Or Farida Belghoul fréquente Soral.
Donc Farida Belghoul est national-socialiste.
Or des gens ont retiré leurs enfants de l’école suite à un appel de Farida Belghoul.
Donc ces gens sont des nationaux-socialistes ?
Oups ! il ne faut pas le dire... Ce sont des électeurs.
Il faut dire : "Mais non ! c’est une rumeur colportée par les nationaux-socialistes".
 
Bref, l’idée que les gens retirent leurs enfants de l’école semble faire paniquer totalement le ministre... Et bien, franchement, quand on voit le cirque que c’est à l’école, ce n’est pas vraiment étonnant. Un tel cirque pour quoi ? Faire tant d’années d’étude et ne même pas apprendre un métier qui permette de cheminer dans la vie ?
 
Que le ministre panique ainsi suite aux journées de retrait est bien la preuve que l’école n’est pas perçue par lui comme une institution de formation intellectuelle, mais bel et bien comme un organe de propagande, auquel aucun enfant ne devrait échapper.
 
Il est marrant ce Peillon. Il se réclame sans cesse de la laïcité (c’est-à-dire de la séparation de l’Église et de l’État), mais, dans ses ouvrages, il n’a eu de cesse de clamer que la laïcité était une nouvelle religion, avec son clergé... Il se réclame de la laïcité, mais sa manière de la concevoir est totalement antinomique du concept lui-même...
 
Et de rejouer sans fin cette rhétorique de l’égalité pour se sortir d’affaire...
 
La rhétorique de l’égalité est toujours utilisée pour subvertir un ordonnancement social légitime et prêcher sa dénaturation, promouvoir sa déstructuration. Cette rhétorique égalitariste fonctionne en binôme avec une rhétorique libertariste, quant à elle usée pour légaliser un ordonnancement illégitime dans la société.
 
Ce n’est pas que l’égalité et la liberté soient en elles-mêmes deux aspirations illégitimes, mais c’est que l’appel fait à ces deux notions obéit toujours à des objectifs particuliers, visés par le pouvoir. Se servir de ces notions pour des objectifs non désirés par le pouvoir sera toujours mal venu et critiqué (deux poids, deux mesures).
 
Retirer ses enfants de l’école devrait être une liberté pour tout parent qui constate une dérive de l’institution scolaire. Le ministre sait donc bien qu’il ne peut jouer sur le registre de la liberté. Il emploie donc celui de l’égalité.


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