maQiavel maQiavel1983 30 janvier 2014 14:52

-Pour éviter un tel désastre, le cerveau doit faire son boulot, calmer les ardeurs de l’estomac, faire en sorte que la main ne cède pas, bref, veiller à la cohésion de l’ensemble.

 

R / Je suis d’ accord avec votre exemple. Seulement on peut en donner deux autres, celui d’un amputé et celui d’un homme dont l’estomac dysfonctionne, dans tous les cas, si un de ces trois éléments dysfonctionne, c’est le désastre.

-En ce qui me concerne, comme vous le savez déjà, je ne dissocierais pas la main du cerveau, ni donc la politique de la philosophie.

R / Oui je sais. Moi je dissocie les deux. Vous dites « L’une et l’autre vont de pair, on agit parce que l’on pense, et l’on pense pour agir », vous avez raison, mais il y’ a « penser » et « penser ».

Je veux dire qu’ on attend pas d’ un homme politique qu’ il se lance dans des spéculations métaphysiques très complexe avec des mots très compliqués , on attend de lui qu’ il gouverne , qu’ il mène des actions concrètes pour la cité , de faire  ce qu’il faut faire dans les circonstances ou il se trouve, comme il peut le faire et avec les moyens dont il dispose. D’être pragmatique.

Il est indispensable qu’un homme d’Etat ait au moins une ébauche de culture philosophique, mais il n’est pas indispensable qu’il soit philosophe, certains l’étaient et cela a été une catastrophe ( je pense à Cicéron mais il y’ a des tas d’autres exemples) à part quelques exceptions comme Marc Aurèle. Et cela fonctionne dans l’autre sens, de grands hommes d’Etat se sont révélés de piètre philosophes.

En tous cas, j’ai la conviction que philosopher et mener une action politique, ce n’est pas la même activité et cela demande des qualités bien différentes.


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