maQiavel maQiavel1983 30 janvier 2014 13:48
Merci Gueguen, très intéressant. J’ai rencontré Marcel Mauss et l’anthropologie du don chez Michéa mais je ne l’ai jamais lu directement.
Je suis d’ accord avec tout ce qui est dit. Je nuancerai sur un élément très important :
L’homme est divers, on ne peut pas dire comme les économistes qu’il n’est qu’un homo -économicus, c’est du réductionnisme idiot, je suis d’ accord avec ça. Mais en vertu de cette diversité il existe aussi des homo-économicus !
Selon moi nos idiosyncrasies nous conduisent naturellement à être plus attirés par la sphère ou économique (visant la satisfaction des besoins élémentaire nécessaire à la reproduction de la vie immédiate, l’estomac), ou politique (comprise comme, permettre l’essor d’une vie civile prospère et harmonieuse , les mains ) ou culturelle (celle de la philosophie, des arts etc. , le cerveau ) voir des combinaisons à plusieurs niveaux (je m’inspire de la tripartition sociale pour la cuisiner à ma sauce).
Je prends mon propre exemple : je suis plus attiré passionnément par la sphère politique modérément par la sphère économique et très peu par la sphère culturelle.
Mais ce n’est pas parce que l’on a un tropisme pour l’une des sphères qu’il faut considérer que cette dernière est plus importante que les autres, les sociétés humaines sont un tout et il y’ a une division du travail sur le plan sociétal, les trois sont indispensables, pas besoin de hiérarchiser.
Le problème est que le capitalisme est une dégénérescence de l’économie, c’est une évolution technique de la chrématistique marchande dont parlait Aristote qui « substitue l’argent aux biens, une activité contre nature et qui déshumanise ceux qui s’y livrent ».
Cette dégénérescence a pris possession de la sphère économique (révolution capitaliste de la moitié du 15 ème siècle), puis culturelle (les lumières, l’humanisme etc.) et enfin politique (traduit par les divers révolutions Européennes et par la colonisation pour les territoires extra européens) pour devenir un fait social total.
Pour l’économiste, qui est un agent totalisant de cette totalité, l’homme n’est pas un homo -économicus mais un homo-chrématicus devant sur le plan économique rentabiliser le capital, agir politiquement (ou plutôt laisser les représentants agir et voter à l’occasion) pour rentabiliser le capital, et célébrer cette rentabilisation capitalistique par les arts et la philosophie s’agissant de la sphère culturelle.
En tous cas, c’est ma perception des choses, elle n’est pas arrêtée et peut être que je dis des âneries …


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