Éric Guéguen Éric Guéguen 24 décembre 2013 09:49

J’ai dit inanité, j’aurais pu dire impuissance.
J’entends par là qu’en se référant à la nature, et donc en constatant la diversité spécifique et le principe d’équité qui s’y rattache, on ne peut absolument pas en déduire une égalité native.
La modernité s’est formée contre l’idée de nature en général, et de nature humaine ou de déterminisme naturel en particulier. Soit. Mais dans ce cas il est tout à fait hypocrite d’inscrire dans cette nature honnie des droits humains égalitaristes qui sont contraire à ce qu’on y constate (la diversité des caractères).
En fait, la modernité renoue avec la nature uniquement pour se saisir de son caractère universel. Le positivisme de l’empire des droits est condamné à n’être que local, seule la nature est universelle. Comment étendre l’emprise de l’idéologie des droits de l’homme sur toute la planète ? En invoquant la prétendue naturalité de tels droits. C’est un hold-up idéologique.
 
Au-delà de ça, sur un plan pratique, je demeure persuadé que l’empire du droit est mesquin relativement à celui du devoir. Le devoir inclut et induit le droit, non l’inverse. Mais le devoir est contraignant et la modernité se refuse au moindre effort, considéré comme "d’un autre âââge".


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