maQiavel machiavel1983 8 novembre 2013 14:49

@Gueguen

 

-Machiavel, si l’on vous suit, il n’y a strictement rien qui différencie la pensée d’Aristote de celle de Machiavel.

R / Non , ce n’ est pas ce que je dis !

-Mais vous omettez le facteur intérêt.

R / Pas du tout, vous allez voir !

-Lorsque Machiavel se montre garant de l’État, c’est simplement pour le bon fonctionnement d’un tout organique, là est l’intérêt de la préservation.

R / Tout à fait !

Pour Platon et Aristote, le caractère primordial de la préservation de la cité ne fait pas de doute, mais pas uniquement pour que des individus continuent de vivre et de commercer en paix ! C’est aussi, et finalement, parce que ce cadre politique paisible est le seul et unique moyen que peuvent avoir une communauté d’homme pour s’exercer tranquillement aux choses de l’esprit, exercer toutes leurs vertus et conquérir le savoir. 

R / Oui je l’ ai très bien compris !

Ceci fait une énorme différence, car la fin que se propose Machiavel n’est encore qu’un moyen pour ses devanciers grecs !!!

R / Mais voilà ou je veux en venir depuis mon second commentaire ! smiley

C’ est pourquoi plus haut j’écris :

« Je lui répondrai qu’il en est de même pour Machiavel, malgré la faiblesse de son approche théorique du bien commun dans son œuvre (entendu comme éviter les pires des maux notamment la guerre civile et la grande pauvreté et de permettre l’essor d’une vie civile prospère et harmonieuse). On est loin de la conception aristotélicienne de la politique entendu comme actualisation optimale du potentiel humain des sujets de l’État et horizon d’un perfectionnement intérieur

C’est vrai mais je dirai ceci : la conception aristotélicienne de la politique dans le concret ne peut se faire que dans les conditions matérielles de la conception machiavélienne de la politique. En d’autres termes, Machiavel permet à la cité d’Aristote d’émerger en usant de moyens machiavélien, et Aristote complète et finalise la cité de machiavel. Et on peut ainsi comprendre d’une façon différente la phrase « la fin justifie les moyens  ».

Les deux ne sont donc pas à opposer (comme le fait la journaliste en énonçant que Machiavel met la prudence au service d’action amorale) mais se complètent l’un l’autre.

 

Serait-on d’accord ? smiley


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