maQiavel machiavel1983 8 novembre 2013 12:10

@Guguen

-la phronesis est la vertu intellectuelle qui se soucie des vertus morales, celles qui fait le lien entre les deux sortes de vertus

R / Tout à fait Gueguen, je ne le conteste pas.

En dissociant la morale du savoir politique, Machiavel dit tout simplement : la prudence est une vision de l’esprit, hors du pragmatisme. Morale et savoir se trouvent à présent dissoc iés.

R / Et c’est là-dessus que je ne suis pas d’ accord avec vous, Machiavel ne dissocie pas la morale du savoir politique, il dissocie la morale des moyens mais pas de la fin. Une question : êtes-vous d’accord avec ce que la dame a exposé, çàd que la vertu morale donne les fins de l’action du prudent ?Si c’est le cas, il se pose ensuite la question des moyens pour parvenir à cette fin.

 

Souvent, on a du mal à comprendre qu’il existe une fin morale chez Machiavel, il ne préconisait pas comme certains le prétendent l’établissement d’Etats amoraux. Mais pour parvenir à cette fin, il faut de l’habileté, cette vertu intellectuelle qui  permet de faire ce qu’il faut faire dans les circonstances ou l’on se trouve et comme on peut le faire. Sans cela, cette fin morale n’est rien d’autre qu’une utopie, un doux rêve, me comprenez-vous ? Et c’est en ce sens que la fin justifie les moyens : l’utilisation de moyens amoraux pour parvenir à une fin morale !

-Concrètement, le Phronimos d’Aristote agit en conformité avec un bien à atteindre : moralement il envisage ce qui l’en sépare, intellectuellement, il s’emploie à le rejoindre ; l’un et l’autre vont ensemble, il ne peut pas choisir d’être un peu moins moral pour être un peu plus efficace, ce que fait l’homme providentiel machiavélien en fixant lui-même la hauteur du bien qu’il souhaite atteindre.

 

R / D’ accord. J’ai une dernière question Eric Gueguen : est-il moral de tuer ceux qui veulent anéantir l’Etat et ses institutions ? Si vous me répondez oui, alors je vous dirai que Machiavel ne recommande pas d’être moins moral !

Si vous me répondez, non, alors dites moi ce qu’aurait préconisé Aristote dans pareil cas ?

 

Parce que la politique, c’ est souvent cela : faire face à des contraintes et être sous l’ emprise des nécessités !


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