Pyrathome Pyrathome 27 juin 2013 15:12
À Lyon : la peste brune au quotidien
08 juin 2013 Par SamJoffre

39 agressions, 2 tentatives de meurtre, 500 jours d’ITT, des bars et restaurants vandalisés, des habitants du Vieux Lyon terrorisés... Voici le bilan glaçant de l’activisme de groupuscules néofascistes dans l’agglomération lyonnaise depuis 3 ans. La mort du militant anti-fasciste Clément Méric à Paris a fait réagir le maire Gérard Collomb, qui s’est prononcé publiquement pour la dissolution de ces groupes. C’est un progrès... Maintenant, des actes ! 

Le 16 mai 2013, vers 3h00 du matin, deux jeunes couples rentrent chez eux en vélo dans le 3ème arrondissement de Lyon lorsqu’ils se voient barrer la route par une dizaine d’individus (membres et sympathisants du GUD). S’ensuit un « espèce de contrôle au faciès ». Un des hommes portant les cheveux longs est arrêté et il lui est demandé : « t’es blanc ? t’es français ? ». On lui reproche alors d’être accompagné d’une asiatique. « En quoi ça te regarde ? » répond-t-il. Les jeunes gens sont passés à tabac : l’un d’eux perd deux dents, un autre a le poignet cassé. 

Le 15 mars 2013, peu avant minuit, à proximité de la place Saint-Jean dans le vieux Lyon (bastion de l’extrême droite), cinq jeunes d’une vingtaine d’années sortent du domicile d’un ami pour se rendre à un concert. Ils tombent alors sur un groupe d’une dizaine de personnes qui, gratuitement, les rouent de coups aux cris de « hooligans, hooligans ! » Deux d’entre eux sont conduits à l’hôpital : l’un a le crâne ouvert par un coup de poing américain, l’autre a reçu un impact à l’œil. Il n’y aura aucune interpellation. 

Le 9 avril 2011, vers 19 heures, deux personnes revenant d’une manifestation contre l’extrême droite se font rouer de coups, place du Change, à quelques dizaines de mètres du local des identitaires. L’une des victimes reçoit un coup de bâton qui lui casse la machoire en deux parties. 

En février 2013, une quarantaine de hooligans attaquent deux bars du Vieux-Lyon où se trouvent des supporters anglais de Tottenham. 7 personnes sont blessées (l’une d’elles a 42 jours d’ITT).

Dans la même semaine, trois bars des quartiers de la Guillotière et de la Croix Rousse (dont la clientèle est réputée de gauche) subissent des actes de violence et des intimidations (agressions de clients, vitrines brisées, menaces…). 

Il ne s’agit là que de quelques exemple des actions de ces groupuscules fascisants (GUD, Identitaires...) dont la ville de Jean Moulin semble être devenue un des bastions. Avant cela, il y avait eu le saccage d’un « bar oriental » couvert d’inscriptions nazies (du type « Hitler n’a pas fini le travail ») ou encore l’agression en pleine rue de 3 militants syndicalistes de la CNT à coups de bouteilles. 

Il leur arrive aussi régulièrement d’improviser de violentes manifestations de rue avec saluts nazis, armés de bâtons et de barres de fer. Quand les crimes d’un violeur secouent l’agglomération lyonnaise, ils annoncent la formation de milices chargées d’organiser des rondes de nuit afin d’assurer la sécurité des étudiantes (européennes, car ils les estiment délaissées) et de clamer leur volonté de lutter contre « l’insécurité, quitte à utiliser la violence ». En période de grand froid, c’est par une conférence de presse que certains d’entre eux annoncent l’organisation de maraudes afin d’apporter nourriture et couvertures aux SDF « français de souche » qui seraient, selon eux, victimes de discrimination à l’entrée des centres d’hébergement d’urgence.

Il sont identifiables et localisables, et ils ont agi jusque là dans un climat de relative impunité. 

Qu’ils soient "mis en pièces", et vite !..


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