toug toug 3 février 2013 13:43

"A partir du moment ou l’on veut changer la société (et que l’on réussit) il est normal d’en attribuer les torts et les mérites a ceux qui ont voulu changé cette sociétés, trop facile de se vanter des mérites et de nier les effets néfastes."
 Ou je dis qu’il faut nier les effets néfastes ? Ou je dis qu’il ne faut pas leur attribuer les torts ? Je dis que ca n’était pas leur intention. C’est totalement différent. ( tu as un texte qui montre que les philosophes des lumières s’accordaient tous pour un monde ou la prédation économique règne ? )
Non le vrai sophisme c’est de dire ils voulaient que la société tourne de cette manière donc il faut tout jeter en bloc, comme vous le faite avec la colonisation. Dire les lumières c’est ca donc les lumières c’est caca. Revenons au vraies valeurs : monarchie, pétainisme, féodalisme ect... Il n’y a pas plus fallacieux comme raisonnement. C’est malheureusement le type de discours qui fonctionne le mieux dans les périodes de crises.

"Quant a l’argument "C’est l’intention qui compte" la encore , c’est trop facile comme excuse, on peut réhabilité n’importe quel idéologie avec. " Je dis pas ca non plus. Je dis que ce n’est pas parce que le libéralisme classique a échoué qu’il faut rejeter les idéaux qu’il défendait. [ pourquoi ? c’est un autre long débat mais en résumé c’est la question de la nature humain et du relativisme normatif. C’est le débat Chomsky-Foucault. Foucault qui pense en Nietzschéen que l’idée même de justice est en elle même une idée qui a été inventé et mise en œuvre dans différents types de société comme un instrument d’un certain pouvoir politique et économique ou comme une arme contre ce pouvoir : que la notion même de justice fonctionne à l’intérieur d’une société de classe comme revendication faite par la classe opprimé ou comme justification du coté des oppresseurs et dans une société sans classe on aurait plus le besoin d’utiliser cette notion.
Chomsky est en désaccord complet : pour lui il existe une base absolue résidant finalement dans les qualités humaines fondamentales sur lesquels se fondent une vraie notion de justice
Cette notion de justice renvoie à la nature humaine.
Position difficile ( on ne peut pas aujourd’hui définir clairement les qualités humaines fondamentales qui font que certaines choses sont justes et d’autres pas.) avec lequel je suis malgré tout plus en accord pour différentes raisons que je n’évoquerais pas ici]
Et donc je préfère continuer à défendre ses idéaux là sachant aujourd’hui pourquoi ils ont échoués, ce qu’on pourrait faire pour qu’il n’échoue plus ( c’est la pensée pragmatique, la pensée scientifique, qui avance à tâtons, en essayant et en regardant les conséquences, faute des connaissances nécessaires sur la nature humaine) plutôt que de vouloir revenir à un système dont on est sur qu’il ne fonctionne pas et qui engendra autant de malheurs et de souffrances qu’avant mais que notre "nostalgie" nous fait idéaliser... ( ou que nos croyances religieuses arbitraires et irrationnelles nous font préferer )


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